Bonjour à tous
Me revoilà après plus d’ 1 an d’absence ! Pris dans la tourmente, j’ai du vivre un vrai chambardement professionnel qui m’a éloigné de la rédaction régulière de ce blog. Je reprendrais bien notre conversation sur ce sujet qui est au centre de ma vie professionnelle (le marketing opérationnel) mais avant cela j’aimerais vous partager un brin d’humeur. Et si on débutait ce mois de mai par se faire du bien en commençant par un bon coup de gueule ? J’aimerais vous partager mon impression sur les événements que nous vivons depuis 8 mois : la Crise économique
Apres tout la crise ne peut être évacuée de la réflexion commerciale, au moins dans la pré étude environnementale ; nous ne sommes donc pas loin de nos préoccupations de départ…
Il parait que la crise de la 50 aine (15 avril dernier aie aie aie !…) est marquée par une sorte de désamour de soi même et de l’environnement mais cette période historique de crise mondiale est pour moi en train de tout exacerber. Nous ne vivons pas seulement une crise économique gravissime mais une crise de la connerie caractérisée. Mon sujet n’est pas de tirer sur les cibles un peu faciles des comportements « criminels » des banquiers (nombreux sont ceux qui l’ont déjà fait à très juste titre) , mais sur les réflexes que nous autres quidam alimentons sur cet événement et sur les enseignements que nous en tirons.
Je suis en effet agacé par la bêtise qui semble caractériser nos contemporains auxquels bien sur j’appartiens. De Gaulle parlait des français comme des « veaux », il pourrait parler aujourd’hui d’une population mondiale de « veaux »... Crise de l’intelligence ? Peut être…
Rappel des faits : après les rassurantes déclarations de notre ministre de l’économie sur la santé du pays et de ses indicateurs « tous aux verts » en décembre 2007, 7 mois plus tard nous avons découvert la crise en juillet 2008 qui était en fait larvée depuis des années. Les experts économiques les plus sérieux savaient que l’enflure monétaire américaine, engagée sous la présidence Clinton et poursuivit avec Bush, allait un jour ou l’autre éclater et créer une phase de très forte décroissance. Sur ces sujets je vous invite à lire le très brillant Ph Déssertines que j’ai découvert à Grenoble lors d’une intervention pour les vœux de nouvel an de la CGPME de l’Isère. (voilà un personnage dont vous allez entendre parler dans les années qui viennent; un poste de ministre de l’économie lui conviendrait parfaitement: son allure giscardienne m’a beaucoup amusé)
Alors, vous allez me dire qu’il est un peu simple de refaire l’histoire une fois les événements avérés mais restons aux faits. Les plus simples théories économiques de base étaient bafouées depuis des années par les américains. Tout s’est passé comme si l’intelligentsia avait privilégier la nécessaire modernité en évacuant les modèles historiques qui avaient fait preuve de leur efficacité et avait par contre, tout concédé à la dérégulation du système en lui préférant la complexité de systèmes alambiqués que leurs créateurs eux mêmes ne maîtrisaient plus. Les plus grandes figures étaient pourtant à l’œuvre, les meilleurs experts, les plus grands économistes, les plus grandes écoles, les plus brillants diplômés bref le gratin du gratin était aux commandes et puis…plouf ! Tout a plongé !!
Je crois que nous avons touché le fond d’un système tout entier qui brille par sa stérilité et qui n’est animé que par la cupidité de quelques uns. Il y a comme une autosuffisance débile de ces soi disantes élites que je souhaite dénoncer. Cette situation est à mon sens plus préoccupante qu’elle n’y parait car les cadres de top management responsables de la catastrophe (américains à l’origine mais alimentés par le reste du monde : français, anglais, espagnols, allemands, chinois….) sont encore largement en place pour reconstruire le système. Alors on semble redécouvrir les basiques, le bon sens, la mesure objective, la vision simple et efficace des choses, un peu tard !...