Je suis l'invité de la semaine pour Peuples.net chez
Je vous invite donc à aller dénicher Vendredi chez votre Buraliste préféré, vous y retrouverez ma chronique page 7.
Un avant-goût du numéro 27 de l'hebdo, avec mon papier de la semaine:
Si le remaniement ministériel rampant était un ballet, ce serait certainement casse-noisette - les ex-danseuses aigries du PS y font des pointes chaussées de leurs vielles ballerines usées, tandis que les petits rats du sérail ne font toujours pas dans la dentelle. Tout cela sous l'oeil goguenard du gros matou, façon Alice au pays des merveilles, qui orchestre tous ce beau monde en tapotant nonchalamment des ongles sur la scène - un sourire narquois au bec, couvert d'un déhanché des épaules indéfectible. Allègre, l'ex dégraisseur de Mammouth contrarié frappe également à la porte, une paire de sabots à la main, en guise d'offrande.
Nous sommes les spectateurs et les acteurs, des coulisses de cette comédie humaine presque indécente. Le remaniement interviendra très certainement d'ici aux Européennes puisqu'il est en lui-même le clou du spectacle. Il déclenchera à nouveau l'ire du PS, quelques grincements de dents à l'UMP et masquera aisément l'absence de débats sur le thème des Européennes. L'appétence politique n'est guère présente pour la chose Européenne actuellement. Ce débat là nécessite un degré d'abnégation et d'abstraction qui n'est plus audible aujourd'hui. Le temps de cerveau disponible de nos politiques s'est réduit à sa portion congrue, et son utilisation s'est subrepticement déplacée d'un altruisme modéré à un égoïsme assumé.
Pourtant, la dépression économique bat son plein à coup de 3000 chômeurs supplémentaires par jour ouvré, les universités sont bloquées et les projets de lois se succèdent sans aboutir, comme on enfile des perles. Les salariés eux, manifestent, manifestent et manifestent encore. Ils ne savent plus très bien pourquoi au juste ils manifestent, mais ils ont une certitude dans cette affaire: les voyous, c'est pas eux. l'autisme qui entoure les mouvements sociaux fait un silence assourdissant et pourtant.....Claude Allègre, 72 ans, vient de donner sa langue au chat.