En mars dernier, l'éditrice Viviane Hamy décidait en accord avec son auteure Dominique Sylvain de promouvoir la sortie de Géronimo, en proposant une version numérique à télécharger sur le site de la Fnac. Un extrait, bien sûr, mais gratuit. Cette tendance devient un outil promotionnel et nous vient d'outre-Atlantique où les initiatives pour coupler numérique et papier se multiplient. Mais que cachent-elles ?
Du numérique commercial au fichier reconnu
Que pour l'heure, on se sert du numérique pour promouvoir le papier : qui considère que le livre audio est un livre réellement ? Alors qu'un éditeur propose des extraits d'une lecture ne sert vraiment qu'à attirer le client. Comment si l'on ne parvenait pas à le convaincre que le livre électronique - ebook ou audobook - a autant de valeur que l'imprimé. Et pourtant, même dans notre Hexagone, on se rend compte que cet état de fait se modifie.
Une autre approche justement est celle de l'éditeur qui ne conçoit plus la sortie des livres papier sans leur pendant numérique. Laurence Schwalm, qui lance sa maison Ex Aequo nous avait fait ainsi part de son intention de proposer les deux formats des livres qu'elle éditerait. D'autres ont lancé des offres qui proposent l'ebook et l'audiobook en cadeau pour le prix du livre papier. Mais là encore, on tourne autour sans s'approcher.
Pourtant, on se souviendra de Ur, la nouvelle de Stephen King, qui n'a été édité que pour le Kindle. Succès pour un livre vendu 2,99 $ qui trois semaines après sa sortie aurait atteint des ventes à 5 chiffres. Il ne s'agit pas de prédire l'avenir, mais l'édition numérique, associée à un service d'impression à la demande a tout pour plaire. Et un futur qui s'offre largement à elle. Il suffit de le savoir.