Ses romans ont été largement traduits dans le monde, et ses poèmes mis en musique : c'est à l'âge de 88 ans que Mario Benedetti s'est éteint, à son domicile de Montevideo.
Racontant l'histoire de la classe moyenne de l'Uruguay, il faut connu pour avoir compté parmi les partisans du gouvernement cubain. Très engagé dans la politique, du côté gauche, il fonda en 1971 le Mouvement, dont il occupa un poste au bureau exécutif du Frente Amplio, qui est préside au pays aujourd'hui.
Il fut contraint de s'exiler lorsque les militaires prirent le pouvoir en 1973 et ne revint dans son pays natal que 10 années plus tard. « Je n'ai jamais caché ma position politique, qui m'a contraint à quitter le pays. J'ai connu de nombreux incidents et de multiples problèmes au cours de ma brève vie », expliquait-il.
« Je ne pense pas que nous devrions parler d'une perte, car il sera toujours avec nous », a expliqué Maria Simon, ministre de la Culture. L'auteur avait publié en septembre Testigo De Uno Mismo, et travaillait sur un recueil de poèmes. Prolifique et très apprécié du monde hispanophone, il est principalement connu en France pour La trêve.