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mardi 18 septembre 2007
C'est le dernier de la série que j'ai visionnée tout au long de ces dernières semaines. Ce film clôt magnifiquement une série époustouflante. ça a été une pluie d'étoiles et même le deux étoiles de "Tu ne commettras pas de parjure" était peut-être après coup assez dur. Mais, mes exigences étaient à la hauteur de la qualité du cinéaste et de son oeuvre. Je ne connais pas encore les film pré-Décalogue de Kieslowski et il faut que j'aille les regarder (à ceux qui ne connaissent pas trop Kieslowksi, il a été révélé par la série du "Décalogue" et a ensuite réalisé quatre films : "La double vie de Véronique" et la trilogie "Bleu-Blanc-Rouge". Il est mort en 1996).
Retournons au film ! Cette fois-ci, il ne concentre pas uniquement sur un seul thème comme les précédents volumes de la série. Il aborde la cupidité, la méfiance à travers une des choses les plus futiles qui puisse exister (désolé pour les philatélistes !) : une collection de timbre. Un vieil homme sacrifie tout à sa collection et suscite bien des convoitises. C'est donc une attaque contre le matérialisme. C'est un peu moins fort que "Le Sacrifice" de Tarkovski car moins profond mais c'est aussi démonstratif. Le summum étant dans les scènes où un des deux frères est prêt à se séparer d'un rein pour un timbre ! Là, ce n'est pas vraiment par attrait du gain mais plutôt pour illustrer le deuxième thème du film : les rapports entre deux frères qui se retrouvent après la mort de leur père et cherchent à cultiver sa mémoire afin d'essayer de comprendre un peu mieux ce père si lointain. C'est aussi très fort.
Une petite remarque sur la mise en scène : à un moment (je ne me rappelle plus exactement quand), il y a un mouvement de caméra assez bizarre (une sorte de gauche-droite), je n'ai pas vraiment compris ce que cherchait à faire ici Kieslowski.