Comme ma grossesse était à risque, j'ai rapidement eu un suivi hebdomadaire à l'hôpital incluant le monitoring foetal. Ma gynécologue, spécialisée dans les grossesses multiples, entreprenait alors de m'installer les trois moniteurs. Et l'installation s'avérait chaque plus longue et compliquée que le monitoring en soi: «Est-ce le coeur du bébé A qu'on entend? Non, c'est l'écho de celui du bébé C. Le bébé B est en dessous du bébé A aujourd'hui, ça va être difficile d'écouter ses battements cardiaques.»
Les rendez-vous étaient interminables et moi, je me sentais saucissonnée, la bedaine «strappée» par trois élastiques bien tendus. «Je vais serrer fort, il ne faut pas que ça bouge maintenant qu'on a trouvé le bébé B!»
Alors quand je suis tombée sur ce nouveau moniteur, collé comme un patch sur la bedaine, j'ai cru rêver, me rappelant tout à coup ces semaines cauchemardesques. Certes, je me serais sentie comme un robot, mais j'aurais été rassurée et je n'aurais pas eu à répéter ces longs rendez-vous semaine après semaine.
Mais, mis à part les suivis médicaux particuliers, y a-t-il des futures mères qui seraient prêtes à devenir esclaves de leur foetus au point d'être branchées à lui 24 heures sur 24?
Sans doute... Pauvres elles!