A Brownsville, en 1859, à l'arrivée des rangers, la veuve Marion Gillepsie décide de partir avec ses deux enfants, Christine et Ruppert, aux côtés de
Don José San Ramon, tandis que la petite Mexicaine Margarita Magon échappe des griffes du sudiste William Henry pour se placer sous la protection de Carvajal, dans les tumultes de trente ans de
guerre dont surgira la nation mexicaine.
Valerio Evangelisti nous transporte avec talent dans une grande fresque historique, dont on suit le destin d'une galerie de portraits, souvent tragique. En filigrane, il y dénonce les
discriminations raciales, le sort réservé à ces indiennes et mexicaines considérées au mieux comme de petits animaux, et le massacre des Indiens. Un roman-fleuve qui nous permet d'appréhender un
sujet que maîtrise bien l'auteur, ancien professeur d'histoire.
"La dame chez qui, à quatre heures du matin de ce 16 septembre 1859, William Robertson Henry, dit "Big Bill", se trouvait, n'était nullement mexicaine. Marion
Salstreet Gillepsie, veuve quadragénaire d'un sous-officier de Fort Brown tombé deux ans plus tôt dans un guet-apens des Comanches, avait du mal à cohabiter avec les quatre esclaves nègres qui la
servaient. Et pourtant, elle trouvait encore plus repoussants les Mexicains qui s'obstinaient à vivre à Brownsville (...)." (incipit, p. 19)
EVANGELISTI, Valerio. - La coulée de feu / trad. de l'italien par Serge Quadruppani. - Métailié, 2009. - 413 p.. - (Bibliothèque italienne). - ISBN 978-2-86424-645-9 : 22 €.
Mexique - Etats-Unis - 19e siècle