Martine Aubry estimait il y a peu que l'antisarkozysme ne suffisait pas à faire une politique. On ne peut lui donner tort, une politique se construit aussi autour d'un projet.
Le projet socialiste c'est le fameux (enfin si l'on veut) Manifesto. problême, il ne soulève guère l'enthousiasme, ou du moins es t un peu léger, un programme de gauche à minima.
Un programme qui tente de ratisser au centre, et c'est bien là le problême du PS, l'implantation au centre, enfin un centre qui rassemblerait une droite et une gauche modérée, est une idée qu'a déjà eue Bayrou.
Du coup, on passe d'un antisarkozysme contreproductif parait-il à un anti bayrouisme qui, s'il n'apporte rien politiquement, tente au moins de repêcher des électeurs tentés pour certains d'aller voir ailleurs.
C'est bien là le problême d'un PS, attaqué sur sa gauche, bordé sur sa droite, et qui doit donc autant penser à sa survie qu'à un projet. Une survie compromise non seulement par le mieux disant gauchiste du Front de gauche et l'appel du centre modemiste, mais également, comme c'est le cas depuis une éternité, les querelles personnelles.
Des querelles personelles qu'Aubry minimise, insistant sur le fait que sa rivalité avec Royal serait plus feutrée que les échanges assassins entre Sarkozy et Villepin ou Juppé. Et alors ? les problêms de la droite sont ceux de la droite, non ? Le "en face, c 'est pas mieux" ne règle en rien les problêmes du PS.
Des problêmes qui sont les mêmes que depuis 2002, incapacité à trancher entre une ligne socio démocrate et une ligne de gauche, le tout sur fonds de guerre des chefs.