Je parlais hier d’anniversaire avec les 30 bougies des protocoles additionnels aux Conventions de Genève. Il en est un autre, funeste : les 60 ans de la Kalashnikov, le célèbres fusil AK 47, fabriqué paraît-il, à 100 millions d’exemplaires. A pour Almat (automatique), K pour Kalashnikov, (du nom de l’inventeur) et 47 pour l’année. La Kalash a tellement marqué l’esprit des guerres que le CICR, voici des années, l’a logotypé (photo) pour signaler que dans ses véhicules ou ses locaux, toute présence d’armes est interdite.
Puisque 60 ans est l’âge de la retraite, il conviendrait de mettre la Kalask au rancard ainsi que toutes les autres armes dites légères et de petits calibres. Pourquoi ? Parce que leur prolifération non réglementée a, évidemment, des conséquences humanitaires terribles.
Par expérience, le CICR a constaté sur le terrain que les petites armes facilitent les violations du droit international humanitaire, accroissent les souffrances endurées par les civils, empêchent de porter assistance aux victimes, amplifient les effets meurtriers des conflits (dont elles augmentent la durée), entravent l’assistance humanitaire ainsi que la reconstruction et la réconciliation…
Les Nations unies planchent depuis des années sur comment enrayer ce fléau sans savoir combien d’armes de ce type circulent sur la planète. Plusieurs centaines de millions, vraisemblablement. Aucun chiffre précis.