Il en faut peu, pour être heureux…!

Publié le 18 mai 2009 par Wilverge


Parque National Iguazu, Argentine et Brésil


Au total, nous aurons passé 12 jours à Buenos Aires. On nous dit que c'est énorme étant donné que le touriste moyen reste environ 3 à 5 jours, mais nous, nous avions une bonne raison : le sacré visa que le Brésil demande aux Canadiens pour la modique somme de 100$ et qui supposément demande de 7 à 10 jours ouvrables.
Pour nous assurer de l'avoir à temps, nous nous y prenons d'avance. Une chance car, on nous le refuse le premier jour faute de preuve de sortie du pays convenable selon la dame au comptoir. Il paraît qu'un billet de l'Argentine vers la Thaïlande ne prouve pas que nous sortirons du Brésil.
Peu importe, en achetant un billet d’autobus bidon aller-retour pour le Brésil, remboursable, nous finissons par l'obtenir en trois jours. Direction Iguazu patrimoine national de l'UNESCO.
Certains diront que ce n'est que de l'eau qui coule… Oui, mais, c'est tout de même un peu plus que ça. C'est théoriquement 275 cascades sur 2.5 kilomètres et en réalité, une quantité phénoménale d'eau qui se déverse dans un paysage à la Mowgli.
Quand j'étais petite, j'adorais cette histoire avec Shere Khan le méchant tigre, Bagueera la panthère protectrice et tous les autres. Ici, dans ce panorama semblable, on ne retrouve toutefois pas les mêmes espèces d'animaux. Personne ne chante comme Baloo l'ours qu'il en faut peu pour être heureux,vraiment très peu pour être heureux, chassez de votre esprit tous vos soucis en se grattant sur un arbre un peu comme Will fait parfois!
À l'entrée du parc, on nous avise bien de ne pas nourrir les coatis et d'éviter de manger en leur présence. Ne sachant pas ce qu'est un coati, je me questionne sur ce que nous allons rencontrer en entrant dans le sentier menant aux chutes. Peut-être est-ce le nom d'un groupe de gens au régime ne supportant pas la vue de la nourriture?
J'ai rapidement eu ma réponse quand Will a ouvert son sac. Une dizaine de petits ratons laveurs roux à long nez sont sortis de la forêt pour se précipiter sur lui arrachant même un coin de notre sac de provisions.

Puis c'est au tour d'un autre de se lancer à l'assaut d'Alex en s'agrippant à ses fesses pour atteindre son sac. Ils sont vraiment voraces sous leur air de petit animal attendrissant. Un autre, dans un cri de guerrier, va jusqu'à prendre d'assaut la table d'une femme qui allait se mettre à table avec son sandwich à dix dollars pour tout simplement repartir avec son repas en entier.
Mais ce n'est pas la seule espèce particulière du site. Il y a aussi des groupes de collégiennes qui se promènent dans les bois en bikini après avoir fait leur tour de zodiac au pied des chutes. Peut-être que Mowgli se promenait en pagne et que c'était convenable, mais là, le contexte est différent.
Moi, je rêvais de faire comme dans le livre et de me promener de liane en liane pour ensuite me baigner dans les cascades fraîches. Je ne vous cache pas ma déception quand j'ai vu le petit train qui nous emmène de chute en chute avec le club de l'âge d'or dans le wagon voisin. Sans compter qu'Alex s'est fait avertir de ne pas marcher sur le gazon, mais bien sur les trottoirs en acier uniquement.
C'est dans ces moments que tu as la nostalgie du temps où les gens venaient ici et se promenaient comme ils veulent n'importe où. C'est le prix de la popularité de tous ces sites qui perdent un peu de leur côté naturel.

Il n'en reste pas moins que ce parc national, divisé en deux parties entre l'Argentine et le Brésil, est magnifique et que pour en revenir à ceux qui croient que ce n'est que de l'eau qui coule, je vous réponds que c'est plutôt l'ensemble de l'œuvre qui est imposant. De se sentir dans la jungle devant des litres et des litres d'eau est grandiose et restera un bon souvenir.
- Naaaa AAAA aa AA aa … AA aaa AA aad !