Qui connaît aujourd'hui le Briquet de Montluçon ? Qui se souvient de ces noms de rues parfois saugrenus de la vielle cité. Bribes d'histoire au coeur du vieux Montluçon...
Porte Fouquet - Près de jardin Wilson
Le " briquet " de Montluçon
Dans les dépendances faisant face à l'Orphelinat, de l'autre côté de la rue de la Croix Verte, il est encore possible de voir, une sorte de tourelle, ajourée en son sommet, surmontée d'une sorte de dôme et d'une hauteur de 4, 5 mètres.
Si l'on s'en tient à la tradition, tandis que certains prétendaient que cette tourelle était la cheminée d'un banal four du Moyen-age, d'autres, au contraire, y reconnaissaient la cheminée d'un " lampier ", comme il en existait, un peu partout, notamment à Estivareilles, et où, au cours des siècles passés, l'on entretenait, sous la garde de veilleurs, une lampe constamment allumée, à l'usage des habitants de la cité qui venaient chercher là, le feu nécessaire à leurs besoins quotidiens.
Pour soutenir cette seconde hypothèse, ajoutons que de vieux montluçonnais se souviennent très bien avoir entendu appeler ce petit édifice, le " briquet de Montluçon ".
Vielles rues...
Dans l' " Histoire de Montluçon " publiée d'après le manuscrit de Gilbert-Bon Perrot de Saint-Angel, quelques anciennes rues montluçonnaises portaient des noms curieux, parfois suggestifs.
Ainsi, le rue " d'Ah ! Ah ! " était un cul-de-sac prenant vers le milieu de la rue Grande ( ou Grand'rue ), à proximité de la rue Saint-Anne, appelée autrefois rue Mizaud. Cette rue est devenue depuis, par suite de la démolition de vielles masures, une petite place.
La rue " Casse-Cou ", autre cul-de-sac, partait de la rue des Serruriers vers la maison Tardé du Mousseau.
La rue du " Pas Glissant " prenait également en la rue des Serruriers et aboutissait à la rue Saint-Roch, appelée également rue du " Jeu de Paume ".
Quant à la place de la Poterie, elle était occupée par le cimetière de l'église Saint-Pierre et la rue qui contournait cette petite nécropole s'appelait la rue du " Dieu d'Amour ".
L'ancienne rue du " Furet " est aujourd'hui en partie constituée par la rue Porte-Fouquet et cette dernière se nommait la rue du " Pet-en-l'air ".
Pourquoi de telles appellations ? La malignité naïve de nos pères se plaisait à ces sortes de charades et il est permit de supposer que ces noms parfois saugrenus avaient été légués à la postérité locale avec une bonne histoire du cru, dont le souvenir s'efface au fil des générations successives.
Le saviez-vous ?
Le grand et populeux quartier de la Ville-Gozet, sur la rive gauche du Cher, doit son nom à son premier habitant, un sieur Gozet, tailleur d'habits, lequel, vers 1830, planta son échoppe au coin du pont Saint-Pierre, au commencement de l'actuel quai Ledru-Rollin.
Le faubourg Bretonnie, au pied du château des ducs de Bourbons, se serait appelé ainsi parce qu'il fut occupé par les Anglais.
Le nom de faubourg de la Gironde peut être expliqué par le fait que dans ce quartier, étaient sans doute logés les soldats gascons, auxiliaires des Anglais. Autre explication : c'est de ce quartier et celui de la Presle, que les bouchers montluçonnais ou " compères Girauds ", battirent ces mêmes Anglais.
Le faubourg de la Lombardie, dont il reste une rue portant ce nom, dut tirer son appellation des italiens envoyés par le duc de Milan à Charles VII, alors dauphin.
La rue du Chevau-Fug s'appelle ainsi parce que jadis, la cavalcade de la Confrérie du Saint-Esprit ou des " Chevau-Fugs ", empruntait ce parcours pour se rendre à la Presle, où se commémoraient la défaite des Anglais.
posté le 01 juillet à 07:10
Merci pour ces explications quant à l'histoire de Montluçon .