La crise a posé la question du contrôle des organismes financiers. Mais pourquoi s’arrêter à leur cas particulier. Peut-on laisser quoi que ce soit sans contrôle ? Mais qu’est-ce qu’un contrôle efficace ?
Les travaux de Galbraith sur la crash de 29, qui ressemble comme un frère au nôtre, me fait dire que contrairement à ce qu’on nous affirme, le contrôle a été déficient aux USA, non parce que les contrôleurs étaient incompétents car mal payés, mais parce que son élite partageait, et partage toujours, les mêmes idées.
D’ailleurs qu’arriverait-il à un monde globalisé et uniformisé, si sa classe dirigeante était prise du d'une crise de folie ? Comme le pensait Lévi-Strauss (Race et histoire), il faut peut-être s’inquiéter de l’appauvrissement de notre diversité culturelle.
Par conséquent, le contrôle demande une surveillance par des gens qui ne partagent pas les mêmes valeurs que ceux qu’ils contrôlent.
À ce sujet, si l’idée anglo-saxonne de faire payer le contrôleur par le contrôlé (cf. les auditeurs et les cabinets de notation) est dangereuse ce n’est pas tant parce qu’elle corrompt le contrôleur, que parce qu’elle amène le contrôlé à choisir un gendarme qui lui ressemble, comme il le fait quand elle recrute un collaborateur.
Une seconde idée, que suscite chez moi les blogs d’économistes américains (ou « Attrape moi si tu peux »), est qu’il est tout de même bien pratique que des criminels repentis nous expliquent ce que font leurs anciens collègues. Comment autrement contrôler des activités hyper spécialisées ?
Je conçois donc, provisoirement ?, un homme comme étant fait de deux couches :
- l’une, qui est plus ou moins commune à l’humanité, lui permet de jouer son rôle de citoyen : c’est grâce à elle qu’il peut juger de ce qui se passe autour de lui, sans se laisser abuser.
- L’autre lui est propre, ou propre à sa communauté : elle lui montre ce qu’il y a de bizarre, voire de dangereux, dans le comportement de ses pairs.
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