Éditeur : Anne Carrière
1ère édition : 2009
Nb de pages : 263
Lu : mai 2009
Ma note:
Le lecteur Paul-François Husson
Résumé
Tout le monde a peur du noir. Tout le monde, sauf Mattieu, aveugle depuis l’accident de la route qui a coûté la vie à sa mère. L’été de ses onze ans, une greffe de cornée lui donne l’espoir de recouvrer la vue. Pour son anniversaire, son père, sa belle-mère et sa sœur l’emmènent camper au bord du lac Noir. Mais, dans la lumière qui tente de percer sa nuit, l’enfant est tourmenté par une présence menaçante que lui seul perçoit. Sa famille y voit le signe d’une angoisse bien légitime… jusqu’à ce que leurs vacances tournent au cauchemar et qu’ils aient de vraies raisons d’être terrifiés. Peur aveugle est un thriller hitchcockien. C’est aussi le portrait d’un enfant qui doit apprivoiser le deuil et accepter de grandir.
Mon avis
Second roman de Paul-François Husson, qui cette fois nous entraîne dans une sale ambiance de paranoïa, où l’invisible et l’inconnu laissent libre court à l’imaginaire. À travers les yeux aveugles du héros, un petit garçon privé de la vue suite à un accident, on plonge très vite dans l’histoire, tout à fait banale, d’une famille recomposée qui part en vacances. Chaque membre a son propre fardeau, son propre deuil et ses propres peurs. Mathieu n’a pas peur du noir, il a peur du “monstre-lumière”. Son père, sa sœur et sa belle-mère prennent la route pour passer la convalescence de Mathieu, récemment greffé, au bord d’un lac. Ce qui devait être un sympathique pèlerinage tourne vite en épopée et en accumulation de tuiles. Le petit garçon, isolé dans sa cécité, doit faire face à ses propres angoisses. Entre illusion et réalité, l’atmosphère s’épaissit et le doute s’installe. Des personnages ambigus font leur apparition, d’autres se révèlent ou se mentent. Une situation banale d’une famille en vacances, racontée habilement, et dont la tension monte subtilement jusqu’à un dénouement qui pourra paraître attendu, ou pas !
Une lecture agréable, atmosphérique, prenante, MAIS, trop courte, et qui aurait gagné à plus de développement, en tous cas à mon goût, mais qui mérite la comparaison avec un “thriller hitchcockien“.