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Akira Kurosawa

Par Rotchyo

Akira Kurosawa

Akira Kurosawa est certainement le réalisateur japonais le plus célèbre du 20ème siècle et a influencé bon nombre de réalisateurs, en particulier George Lucas. En effet, Lucas a découvert Kurosawa pendant ses études de cinéma et a été impressionné par son style de mise en scène et le caractère mythologique de ses films, notamment pour "La forteresse cachée", dont Lucas s'inspira pour l'écriture de "Un nouvel espoir".

D'ailleurs, c'est en hommage à Kurosawa que Lucas utilisa le mode volet pour ses transitions de scènes dans Star Wars, technique qu'utilisait le réalisateur asiatique dans les années 1950 et qui lui permis, entre autres, de se distinguer.

A la fin des années 1970, Kurosawa, en mal de financements, trouva l'aide de George Lucas et Francis Ford Coppola pour réaliser "Kagemuska, l'ombre du guerrier", un chef d'oeuvre épique qui remporta la Palme d'Or à Cannes en 1980 et le César du meilleur film étranger en 1981.

Akira Kurosawa

Kurosawa, Coppola et Lucas pendant le tournage de "Kagemusha"

Biographie Allociné:

Akira Kurosawa est élevé dans une famille qui combine traditionalisme et idées les plus modernes. Son père, homme strict et ancien militaire, se trouve à l'origine du développement du kendo, du judo et de l'athlétisme. De plus, celui-ci croit fortement aux vertus pédagogiques du cinéma. Sa jeunesse est marquée par plusieurs épisodes dramatiques qui influenceront le futur cinéaste: le décès de sa plus jeune soeur en 1920 et le grand tremblement de terre du Kanto en 1923. Plusieurs années plus tard, son grand frère qu'il idolâtre véritablement se suicide.

Kurosawa qui a une formation de peintre compte bien réussir dans cette voie. Le hasard l'amène à se présenter à une sélection de la Toho. Il est engagé comme assistant réalisateur. Il fait ses classes auprès de notamment Kajiro Yamamoto qui va devenir son véritable mentor. En 1943, année faste pour la censure, il se lance dans la mise en scène avec La Légende du grand judo.
Très vite, il se démarque des productions habituelles pour des oeuvres empreintes d'un humanisme sincère et par un rejet du cinéma contemplatif prisé par ses compatriotes. Au contraire, il privilégie des personnages complexes embarqués dans des histoires aux ressorts dramatiques intemporels. Sa mise en scène d'une grande inventivité visuelle caractérisée par une précision d'orfèvre se met totalement aux services de l'histoire. Cinéaste à envergure internationale, le public occidental a découvert grâce à lui le cinéma japonais, et asiatique par la même occasion. Il fut ainsi le premier metteur en scène japonais à recevoir une récompense internationale majeure (le Lion d'Or au festival de Venise en 1951 pour Rashomon).

Le succès international de Les Sept samouraïs en 1954 vient encore renforcer le prestige du réalisateur à l'étranger. On retiendra de ces années une collaboration prolifique avec Toshirô Mifune qui joue dans seize de ses films.A partir des années 70 et de l'échec commercial cinglant de Dodeskaden qui entraîne la faillite de sa société de production, Kurosawa éprouve de plus en plus de mal à faire ses films au Japon. L'Aigle de la Taiga,oscar du meilleur film étranger en 1975, est produit par la société soviétique Mosfilm. Par la suite,il peut alors compter sur ses nombreux admirateurs étrangers : Francis Ford Coppola et
George Lucas pour
Kagemusha, l'ombre du guerrier en 1980, le producteur français
Serge Silberman pour Ran en 1985 et Steven Spielberg pour Rêvesen 1990. Avant de s'éteindre, il tourne en 1993, Madadayo, une dernière oeuvre, véritable hymne au bonheur et hommage pudique et profondément sincère de l'élève Kurosawa à tous ses maîtres : son père, son frère,Yamamoto...

Sa biographie littéraire:

Akira Kurosawa

Au début des années 50, Rashômon révèle aux occidentaux l'importance du cinéma japonais. Le film remporte coup sur coup le Lion d'or de Venise, et un Oscar à Hollywood. Son auteur Akira Kurosawa, fondamentalement attaché à la culture de son pays, est tout aussi féru de culture classique occidentale. Il fait toute sa carrière au sein du système des puissants studios japonais comme scénariste et surtout comme réalisateur, alternant les genres : cinéma d'action (de La légende du grand judo à Sanjuro), grandes fresques historiques flamboyantes (Kagemusha Ran), films noirs (Chien enragé), drames contemporains intimistes (Vivre), ou adaptation d'auteurs occidentaux (Shakespeare, Gorki, Dostoïevski). Cinéaste comblé par le succès public et la reconnaissance critique internationale, Kurosawa a aujourd'hui encore une influence considérable, et Clint Eastwood, confie volontiers que Yojimbo est pour lui une source d'inspiration. Son cinéma scrute l'écart entre la culture féodale traditionnelle, fondée sur la négation de l'individu, et l'apprentissage de la démocratie dans un monde corrompu par le pouvoir et l'excès de l'affirmation de soi. Les contradictions du japon moderne sont la richesses de cette œuvre. Concilier l'esprit du Japon des samouraïs et l'humanisme est la vertu majeure de son cinéma dont la portée est vraiment essentielle.

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