Chez les onze enseignants-chercheurs visés par cette sanction, la consternation est grande. D'une part parce que la sanction touchera de la même manière ceux qui ont fait la grève de manière intensive et ceux qui l'ont suivie ponctuellement. Et d'autre part parce qu'un certain nombre d'entre eux ont mis à profit les heures qu'ils ne passaient pas en cours pour faire avancer leurs recherches.
Le syndicat Snesup-FSU a déclaré : « On a eu connaissance de tentatives d'intimidation à Lille II et Reims. Mais le cas de Toulon, c'est du jamais vu. C'est une application rigoureuse des textes de loi. Alors qu'en principe, la question des retenues de salaires donne lieu à des négociations entre syndicats et administration, à la fin de la grève ».
Le président de l'université de Toulon, Laroussi Oueslati, a affirmé pour sa part : « Il ne s'agit pas d'une sanction en tant que telle mais d'une proposition de retenue de salaire. À charge pour les personnes visées de prouver qu'elles n'étaient pas en grève les jours visés » ajoutant « Il est de mon devoir de responsable de concilier le principe fondamental du droit de grève et le principe de continuité du service public ».
Il a néanmoins précisé qu'il était tout à fait ouvert à la discussion et a invité les syndicats à le rencontrer lundi pour trouver une solution à cette situation.