- La précipitation et l’absence de concertation dans lesquelles ce programme a été écrit ne sont pas acceptables.
- L’absence d’une vision pertinente de ce que devrait être l’organisation des programmes et des études du lycée interdit toute possibilité d’une conception correcte du programme de seconde.
- Il y a des incohérences évidentes entre les objectifs « ambitieux » affichés dans l’introduction du programme et un contenu jugé très pauvre.
- Les propositions de « thèmes d’études » sont superficielles, mal reliées au programme et surtout inefficaces(...)
- Il est nécessaire de réintroduire les vecteurs : il serait incohérent de les enlever alors qu’on met en avant la géométrie analytique.
- Nous refusons que les mathématiques soient au service de l’outil informatique. En effet certaines phrases du programme peuvent être interprétées ainsi. Dans le même esprit, il faut absolument éviter l’identification expérimentation = algorithme = ordinateur, le tout se réduisant à une partie de « pousse-bouton ».
Après les critiques très sévères de la Société Mathématique de France, de la section mathématique de l'Académie des sciences et de l'Associaion des directeurs d'IREM, on peut légitimement se demander de quelle caution scientifique peut encore se prévaloir ce projet de programme.
L'ADIREM dénonce aussi, et à juste titre, la précipitation et la méthode de mise en œuvre de ce projet de nouveau programme. Même la présidente de l'APMEP critique de façon virulente les méthodes du ministère et de l'inspection générale (voir ici).
Alors que la phase de consultation touche à sa fin, comment ne pas ressentir une impression d'immense gâchis? Ces changements de programme ont-ils réellement été conçus de façon réfléchie et professionnelle? Peut-on continuer à ignorer les graves problèmes de gouvernance au sein de l'enseignement des mathématiques en France?
C'est dorénavant au ministère de prendre des décisions en espérant qu'il saura le faire avec un minimum de sagesse et de réalisme.