Magazine Cinéma
Synopsis :
Quand Carl, un grincheux de 78 ans, décide de réaliser le rêve de sa vie en attachant des milliers de ballons à sa maison pour s'envoler vers l'Amérique du Sud, il ne s'attendait pas à embarquer avec lui Russell, un jeune explorateur de 9 ans, toujours très enthousiaste et assez envahissant... Ce duo totalement imprévisible et improbable va vivre une aventure délirante qui les plongera dans un voyage dépassant l'imagination.
Critique :
Non nous n'étions pas à Cannes. Oui nous avons vu Là-Haut. Cet heureux paradoxe fut possible grâce à l'initiative proposée par les cinémas Gaumont de proposer en retransmission directe la cérémonie d'ouverture dans 4 cinémas en France. Cérémonie directement suivie par la projection en 3D du dernier né des Studios Pixar.
Ça, c'était le scénario tel qu'il aurait dû se dérouler si tout s'était bien passé. Malheureusement, la faute à pas de chance a voulu qu'un gros orage viennent perturber la diffusion de la cérémonie tant et si bien que tout fut stoppé et le film avancé (pas plus mal finalement).
Vous l’avez sans doute vu un peu partout dans la presse mais les critiques à l’égard du film projeté sur la Croisette furent unanimement positives. Pourtant, les jeux n’étaient pas faits d’avance. Des bandes-annonces en demi-teintes pouvaient laisser présager que Là-Haut serait LE Pixar en trop. Celui qui mettrai fin au sans faute depuis plus de 10 ans.
Et bien vous vous douterez mais je ne ferai que confirmer un peu plus la tendance. Je me refuse cependant à catégoriser les Pixar (le meilleur, le moins bon), chacune de leur production étant individuellement magistrale. Wall-E l’an passé m’avait particulièrement marqué, choc non retrouvé ici mais qui n’altère en rien toutes les qualités propres à ce nouveau long-métrage.
Reprenant tous les éléments d’un bon Pixar (à commencer par l’équipe réalisatrice), Là-Haut met en scène de curieux héros (un grand père (Carl) accompagné d’un scout bedonnant (Russel)) dans des aventures toujours plus incroyables, qui révéleront à mi-intrigue les fameux personnages secondaires indispensables.
Il ne faut pas 10 minutes au film pour placer la barre très haut et la maintenir tout du long des 1h40 sans frémir. La séquence d’introduction où l’on découvre la vie de Carl est tout simplement somptueuse et prouve, à l’image de ce qui avait été fait pour Wall-E, que les images et la musique suffisent amplement à dégager une émotion intense et vraie. L’amour, la vie, la mort, le retrait, la solitude… ces thèmes universels sont traités ici en seulement quelques plans d’une puissance émotionnelle rarement vue dans un film d’animation.
Carl est seul, replié dans sa petite maison, et porte en lui la tristesse de n’avoir jamais pu aller au bout de ses rêves avec sa femme. Sa rencontre avec le jeune Russel et une demande d’expropriation seront les déclencheurs à la séquence tant attendue du film, le fameux décollage en ballon. Outre la perfection technique, il est à noter que sur le plan des cadrages et du montage, les séquences aériennes sont particulièrement bien menées. L’ensemble est cohérent et sait être nerveux lorsque l’action le nécessite.
Le film prend alors une dimension comico-aventurière avec notamment l’arrivée rapide de Doug, le chien idiot qui parle et Kévin, un intriguant oiseau. Ces deux bestioles vont être l’objet de nombreux gags et farces en tout genre, et permettent à Là-Haut de trouver un regain d’humour quasi excessif. Plus simple dans le fil conducteur que les précédentes réalisations du Studio, Là-Haut n'en demeure pas moins intéressant et compense largement cette "facilité" par un renouvellement régulier de l'action ne laissant aucun moment de répit aux spectateurs.
Les plus jeunes trouveront probablement dans ce nouveau Pixar le divertissement parfait tandis que les plus grands y verront un superbe hommage à la vie, au dépassement de soit et à la réalisation de ses rêves. Rarement on aura pu voir un film se clore d’une aussi belle manière : un plan unique, une image faisant écho à un rêve, à une aventure, à l’amour, à la vie.
Superbe !
Voir aussi les avis de nos compères blogueurs avec :
Rob Gordon
Voisin Blogueur
Chandleyr
Cinemaniac
Allez, et pour finir en beauté voici un petit caméo bien sympathique : Les réalisateurs Pete Docter et Bob Peterson ont tout récemment dévoilé qu'une star cachée se trouvait dans l'une des scènes du film.
Cette star n'est autre que l'ours en peluche rose ci-dessous. Mais qui est-ce me direz-vous ?
Nul l'autre que l'un des personnages phares de Toy Story 3 bien sûr !
Si vous désirez en savoir plus sur les différents caméos présents au sein des Pixar, je vous invite à regarder notre "Le saviez-vous" sur le sujet.
Découvrez pour finir le making-of du doublage français avec Charles Aznavour qui prête son immense voix au personnage de Carl.
Sortie officielle française : 29 juillet 2009
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