Au secours de la forêt boréale

Publié le 16 mai 2009 par Maaxtal

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Au secours de la forêt boréale
Le Soleil
(Québec) Des groupes écologistes à travers le pays ont dévoilé hier une pétition, signée par 60 000 personnes, demandant au premier ministre Harper et à ses homologues des provinces d'assurer la protection d'au moins 50 % de la forêt boréale.
C'est l'une des rares, sinon la première, actions concertées d'organismes environnementaux à la grandeur du Canada.
«Nous sommes en pleine période de migration pour 1,6 milliard d'oiseaux qui nous survolent en direction de la forêt boréale, indiquait hier Christian Simard, directeur général de Nature Québec. Il faut agir rapidement parce qu'on observe déjà des déclins de plus de 50 % de la population pour plusieurs espèces, dont le gros-bec errant, la mésange à tête brune, ainsi que des populations de moucherolles, de parulines et de macreuses. Le déclin atteint même 90 % dans la population de quiscales rouilleux.»
325 espèces menacées
La forêt boréale est en effet un habitat critique pour 325 espèces d'oiseaux. Elle couvre 26 % de l'Amérique du Nord, concentrée au Canada et dans l'Alaska, mais elle abrite 50 % des espèces d'oiseaux du continent.
La forêt boréale forme une couronne qui entoure le cercle arctique, du Canada jusqu'à la Russie. Elle représente plus du quart des forêts intactes sur le globe, et représente le plus grand réservoir de carbone au monde, ajoute M. Simard.
«Les pertes d'habitat dues aux exploitations forestières, minières et hydroélectriques sont les principales causes des déclins de population d'oiseaux.»
Le vice-président de Nature Québec, Charles-Antoine Drolet, souligne qu'on a déjà pris des mesures pour protéger des habitats d'oiseaux dans le sud de la province, «mais il ne s'est jamais fait de projet au nord dans la forêt boréale, la partie la plus importante pour la conservation d'oiseaux».
Au sud du 51e parallèle
Le gouvernement Charest a déjà pris l'engagement de protéger 50 % du Nord québécois, reconnaissent-ils, mais il faut étendre cette protection pour inclure l'ensemble de la forêt boréale, au sud du 51e parallèle. En bas de la limite nordique d'attribution des forêts, au 51e parallèle, 98 % de la forêt fait l'objet de contrats d'approvisionnement et d'aménagement forestiers (CAAF).
«Il faut poser des gestes concrets!» affirme Christian Simard, citant une demande de Nature Québec pour la création d'une première aire protégée pour le caribou forestier.
Pierre Asselin