J’avais pensé consacrer deux heures à m’enfermer dans une salle obscure après avoir déboursé dix euros (et on se demande pourquoi le téléchargement illégal a autant de succès).
M’empiffrant de substances hyperglycémiantes et hautement caloriques arrosées de généreuses gorgées d’un soda tout aussi cancérigène et générateur de bourrelets, j’aurais fait la connaissance du jeune capitaine Kirk et d’un monsieur Spock encore couvert d’acnée.
J’aurais pu ainsi trouver des réponses aux questions que je me pose depuis environ vingt-cinq ans:
Spock est-il capable de rire d’une plaisanterie ne contenant pas les mots misclellanées, coccigrue, ornithorynque ou abikoviromycine ?
William Shatner a-t-il, dans sa jeunesse, envisagé le suicide après avoir tourné un film entièrement en esperanto?
Et le lieutenant Nyota Uhura n’était-elle finalement qu’un vulgaire quota ethnique interprété par une rescapée de la chorale de Porgy and Bess?
J’aurais pu, oui.
Mais finalement, non.
Après avoir lu la critique que l’excellent Comédien vient de pondre à propos du tout dernier opus de Star Trek (et qui ferait passer les termes "pathétique navet" et "ratage abyssal" pour des compliments), j’ai décidé de m’abstenir et d’économiser dix euros afin d’améliorer mon karma en les donnant aux bonnes oeuvres (la Fondation du Secours Catholique pour la Reconversion des prêtres pédophiles me semble particulièrement indiquée).
Aussi, plutôt que de publier dans ces pages la bande annonce d’un film que je n’irai pas voir, je te propose de voir (ou revoir) le cross-over de deux monuments de la télévision et du cinéma: Star Trek la série originale et Monty Python and the Holy Grail).