1. Sur le contexte et l’organisation de l’enseignement
* La précipitation et l’absence de concertation dans lesquelles ce programme a été écrit ne sont pas acceptables.
* L’absence d’une vision pertinente de ce que devrait être l’organisation des programmes et des études du lycée interdit toute possibilité d’une conception correcte du programme de seconde.
* Il y a des incohérences évidentes entre les objectifs « ambitieux » affichés dans l’introduction du programme et un contenu jugé très pauvre.
* Les propositions de « thèmes d’études » sont superficielles, mal reliées au programme et surtout inefficaces car le cadre proposé ne laissera pas le temps nécessaire pour de telles activités, ou alors elles pèseront sur le besoin de remédier au déficit des savoirs de base.
* Nous refusons que les volumes horaires de mathématiques soient (encore) diminués.
2. Sur les contenus
* La place accordée au raisonnement, à la logique, à la démonstration suscite une large approbation.
* Il est nécessaire de réintroduire les vecteurs : il serait incohérent de les enlever alors qu’on met en avant la géométrie analytique.
* La géométrie plane euclidienne doit retrouver une place, en relation avec les objectifs ambitieux sur le raisonnement et la preuve. Les vecteurs permettraient en seconde de reprendre une partie de la géométrie du collège sous un jour nouveau.
* L’accent mis sur une approche fondée sur les probabilités (et non plus, comme antérieurement, sur la statistique et la simulation) est bien conforme à l’évolution déjà amorcée par la modification des programmes de troisième ; cet enseignement doit être pensé en fonction de ce qu’est l’accessibilité, pour les élèves de seconde, des concepts en jeu.
3. Sur la place, le rôle et les objectifs des mathématiques
* Nous refusons que le premier objectif de ce programme soit la réussite automatique de tous les élèves, ce qui implique que celui-ci soit forcément pauvre.
* Nous refusons que les mathématiques soient au service de l’outil informatique. En effet certaines phrases du programme peuvent être interprétées ainsi. Dans le même esprit, il faut absolument éviter l’identification expérimentation = algorithme = ordinateur, le tout se réduisant à une partie de « pousse-bouton ».
Le texte complet
(texte rédigé sous la responsabilité de Nicolas Saby (directeur de l’IREM de Montpellier et président de l’ADIREM), Jérôme Germoni (directeur de l’IREM de Lyon et vice-président de l’ADIREM), Alex Esbelin (directeur de l’IREM de Clermont-Ferrand) et Denise Grenier (directrice de l’IREM de Grenoble))