Paru le 2009-05-16 12:09:00
Île de Guam - Un volcan sous-marin, expulsant des torrents de lave et des gaz toxiques, a surpris les scientifiques par la richesse de la biodiversité qu'il abrite.
L'étude de ces écosystèmes de l'extrême pourrait aider les scientifiques à comprendre comment les organismes marins pourraient peut-être s'adapter à l'acidification croissante des océans, due au réchauffement climatique.
Après 3 ans d'éruptions répétées, le cône du volcan est aujourd'hui haut de 40 mètres et large de 300 mètres. Malgré des conditions de vie plus que tumultueuses, crevettes, crabes, patelles ou bernacles ont réussi à se multiplier sur les flancs de ce volcan, baptisé NW Rota-1.
"Ils se sont spécialement adaptés à leur environnement et prospèrent dans un milieu qui serait chimiquement toxique pour les formes de vie marine traditionnelles" explique Bill Chadwick, volcanologue à l'université d'état de l'Oregon.
L'eau de mer est alcaline, mais l'augmentation du taux de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère se répercute aussi dans les océans. En effet, dans l'eau de mer, ce gaz donne naissance à de l'acide carbonique, responsable de l'acidification des océans. Ce phénomène peut avoir des conséquences fatales pour certaines espèces de poissons ou de mollusques, leurs oeufs ou leurs larves.
"Les volcans sous-marins sont des lieux où l'on peut comprendre comment la vie s'est adaptée pour pouvoir se développer dans un environnement particulièrement acide", conclut Bill Chadwick.
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