Une étude menée par Raphaël Cohen-Almagor (Université de Hull, Royaume-Uni) dénonce la pratique de l'euthanasie en Belgique, "souvent involontaire" et "souvent illégale". Alors que l'euthanasie y a été légalisée en 2001, une étude de 1998 révélait déjà que 1,3% des morts étaient imputables à des euthanasies volontaires ou à des suicides médicalement assistés et 3,3% à des euthanasies involontaires, c'est-à-dire pratiquées sans le consentement du patient. Depuis l'entrée en vigueur de la loi, les choses ne semblent pas avoir changé, si ce n'est que les médecins ne craignent plus d'être poursuivis. A tel point que les conditions posées par la loi, et notamment le délai d'un mois prévu entre la demande et l'exécution, ne sont pas respectées.Selon un des médecins interrogés par Raphaël Cohen-Almagor, 8% des morts seraient consécutives à la "sédation terminale", pratique qui consiste à maintenir le patient dans un état d'inconscience jusqu'à sa mort et qui ne requiert pas de consentement préalable... Rappelons que la Belgique débat actuellement d'une éventuelle extension de l'euthanasie aux mineurs, entre autres.Genethique