Une structure terroriste en gestation, qui planifiait de perpétrer des attentats, a été démantelée au Maroc. Cette cellule, affiliée au mouvement radical islamiste Salafia Jihadia, se composait de huit personnes et opérait dans au moins trois villes – Laâyoune, Guelmim et Boujdour.
"Ces terroristes étaient suivis depuis des mois et l’enquête a fait ressortir que les personnes appréhendées s’avèrent dangereuses", a déclaré une source proche du ministère de l'Intérieur, sous couvert de l'anonymat.
Cette annonce intervient la veille du sixième anniversaire d'une série d'attentats suicides qui avait endeuillé la capitale économique du Maroc, Casablanca. Quarante-cinq personnes, parmi lesquelles treize suspects terroristes, étaient mortes lors des attaques du 16 mai 2003. Depuis ces attentats, les forces marocaines de sécurité surveillent de près toute activité suspecte, et ont ainsi pu arrêter plusieurs personnes liées au terrorisme.
Le gouvernement marocain demeure très vigilant, il s'est avéré que plusieurs cellules dormantes sont déjà en activité au Maroc depuis 2003. Beaucoup se félicitent des efforts mis en oeuvre par les services de sécurité. Les mesures sévères, adoptés par les pouvoirs publics, rassurent les marocains. La vigilance a jusqu’ici porté ses fruits.
Au lendemain des attaques suicide du 16 mai, les autorités marocaines ont lancé une vaste enquête dans les milieux islamistes radicaux. Au total quelque 900 personnes ont été arrêtées et déférées devant les tribunaux du royaume.
Il y’a un mois déjà, des experts internationaux se sont réunis à Rabat pour promouvoir la coopération régionale sur les questions de sécurité au Maghreb. Des représentants venus du Burkina Faso, d'Espagne, de France, de Libye, du Mali, du Royaume-Uni, du Sénégal, du Tchad, et de la Tunisie étaient réunis à l'occasion de ce forum le 14 et le 15 avril dernier, pour évoquer les moyens de stimuler les efforts des pays du Maghreb dans la lutte contre le trafic d'armes et contre la propagation de la menace terroriste.
Les pays de la région ont besoin d'équipements modernes pour lutter contre le terrorisme, principalement dans les régions désertiques, ainsi que l'organisation de formations de spécialisés dans la protection de sites de stockage d’armes et l'octroi de moyens de neutralisation des mouvements terroristes.
Israël pourrait être un bel exemple pour les pays du Maghreb comme d’une expérience d’un demi-siècle dans la « guerre globale contre le terrorisme ».
Ftouh Souhail