[Family girls]
Publié le 05 mars 2009 par Jessie74
5.3.09
Cacahuette chantonne concentré sur l’écran du téléviseur. « Triste K » fait sa toilette, lovée sur le canapé auburn, alors que la lueur de cette fin de saison s’engouffre dans le salon. Je fais un arrêt sur cette image pour attraper un bloc note et un stylo, les mots simples sont encore ceux qui sortent le mieux à l’image de l’état d’esprit qui m’assaille depuis près de cinq mois. Take the best....J’ai passé ma vie à refléter cette image sociale festive, un besoin viscérale d’unir dans la partage et la rencontre, mais aujourd’hui, loin du tumulte de ma vie passée, je construis un futur serein sur les traces de mon souhait le plus précieu « fonder une famille »... La distance de nos habitations et la présence de Cacahuette ont naturellement amenuisés les entrevues avec des amis disparus, d'autres, qui sceptiques ou purement chauvins ne m’imaginent pas vivre en famille dans une ville excentrée (my ass) pour quelle raison ? Moi trop fêtarde ?... c’est mal lire entre les lignes d’un envie profonde de famille jusqu'au besoin viscérale de ma propre grossesse… Où simplement leur rejet de la certitude d’une osmose profonde avec la personne que j’ai choisi pour partager mon présent, les rêves de mon passé dans un futur profondément intense... Je n’avais rien à développer sur mon blog jusqu'à aujourd’hui, les mots simples ne saillent pas vraiment à ma plume à l’instar de mes méandres verbaux d’une volubilité étendue dans ma bulle artistique mais j'avais besoin de remplir cette vacuité… Quand je remonte les aiguilles du temps, je croyais encore en l’amour comme un enfant croit au père noël, consciente malgré tout, que le secret d’un couple qui marche demande énormément de compromis. Mais compromis sur compromis c’est assez compromettant, créant en moi une oppression de la satisfaction, ce moment où on arrête de se voir tel qu’on est, mais tel que l’autre voudrait que l’on soit… puis, je suis revenue à ma source, pour me reconstruire, ma ville natale, repère de mes valeurs et carte postale de mes meilleurs souvenirs. Si je remonte moins loin, je me rend compte que je n’avais rien demandé après ça… moi, ce que je voulais c’est me repentir des épreuves du passé, faire le deuil de mes croyances… Je voulais penser à moi aussi… vivre à 100 kilomètre heure sans rien ne devoir à personne, sortir, rencontrer, créer, peindre, écrire, shooter, rire, pleurer, ressentir les choses, débarrassée de cet emprisonnement de l’autre ! Je n'y croyais plus. Puis, je l’ai rencontrer à nouveau, ce sentiment plus fort, cette frénésie, ce goût de poésie de la vie était présent alors que j’avais balayé cette mythologie fugace, enterrée avec mes idéaux, envolée avec mes idées hautes ! J’ai pris des gants, je m’y suis aventuré, forte de mes épreuves acquis toutes maturités possibles et je suis tombé, tombé amoureuse. En aucun cas je n’ai fais cette erreur de ne pas me présenter tel que je suis. Et aujourd’hui je me sens accomplie, proche de ce modèle parental auquel j'avais tournéà tord le dos, loin des inimités puériles, ensemble, j'ouvre les yeux sans pour autant souffrir comme avant de multiples déceptions!Nous sommes dans notre bulle où je décris cette toile peinte d’une vie de famille qui enfin s’approche au plus près du ciel pour mieux décrocher les étoiles…