France - L’équipe du Dr Leroy de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) a constaté que certaines espèces de chauves-souris pouvaient transmettre le virus Ebola à l’Homme.
La même équipe de chercheurs avait déjà démontré que certaines chauves-souris étaient des réservoirs naturels du virus Ebola. La dernière épidémie survenue en 2007 en République démocratique du Congo (RDC) a laissé suggérer que le virus pouvait passer directement du chiroptère à l’Homme.
En reconstituant la chronologie de l’épidémie, l’équipe du Dr Leroy a découvert que le premier cas identifié, une femme de 55 ans, est tombé malade deux semaines après avoir lavé le corps d’une fillette de 4 ans décédée de la fièvre hémorragique Ebola. Le père de la fillette avait acheté des chauves-souris fraîchement tuées sur un marché, et a pu être contaminé par le sang des animaux. Lui n'aurait souffert que légèrement du virus, mais l’aurait transmis à sa fille par la transpiration. Telle est l’hypothèse avancée par les chercheurs.
Le virus Ebola a des effets variables selon les individus. Certains peuvent en être porteurs sans en ressentir les symptômes, d’autres subiront de plein fouet les effets de cette fièvre hémorragique mortelle. Si les chercheurs se concentrent sur les chauves-souris, c’est parce que la zone touchée par l’épidémie de 2007 ne recèle ni chimpanzés, ni gorilles, animaux susceptibles de transmettre le virus à l’Homme. Par contre, les chauves-souris frugivores y font étape en avril et mai pendant leur migration.
Les chauves-souris sont mises en cause dans la transmission de plusieurs virus à l’Homme tels la rage et les virus asiatiques proches d’Ebola, Nipah et Hendrah. Les chercheurs insistent donc pour que soit prise en compte la migration des chiroptères dans les plans de surveillance du virus.