Olle nyman - venture

Alors que, depuis quelques années, la Suède s’impose de plus en plus comme "l’autre pays du folk", le songwriter Olle Nyman sort son deuxième album et offre une alternative généreuse à l’americana traditionnelle. Enregistré dans une chapelle, Venture permet ainsi à ce nouveau "cowboy" scandinave de mieux développer le phrasé soul de son chant et de s’affirmer, à l’instar d’un Ray LaMontagne, comme un humble héritier du Van Morrison du début des années 70.

Âgé de 26 ans, Olle Nyman est originaire de Luleå, une petite ville de Suède située au bord de la mer, près du cercle arctique, à environ 950 km au nord de Stockholm. C’est dans ce cadre plutôt naturel que ce jeune songwriter a grandi, découvrant la musique assez tôt et s’orientant très vite vers des artistes essentiels comme Stevie Wonder ou Van Morrison. Il raconte :
"J’écoutais aussi Graceland de Paul Simon et Mule Variations de Tom Waits… C’est à cette époque, lorsque j’avais 15-16 ans, que j’ai commencé à écrire mes propres chansons... Ensuite, quatre ou cinq ans plus tard, je me suis mis à écouter des gens comme Bob Dylan, Neil Young, ainsi que d’autres comme Jolie Holland, Cat Power ou Bonnie ‘Prince’ Billy. Entre autres, bien sûr…"
Comme un certain nombre de chanteurs suédois de sa génération, Olle Nyman s’est naturellement tourné vers une musique aux consonances folk qui aurait très bien pu lui permettre de figurer sur la compilation Cowboys In Scandinavia sortie, il y a trois ans, chez Fargo.
"En fait, raconte-t-il, Kristofer Åström vient de la même ville que moi. Quant à Nicolai Dunger, il est originaire de Piteå, une petite ville du Nord qui n’est pas très éloignée de Luleå. Je me sens naturellement proche de ces artistes…"

Déjà auteur d’un premier album (Behind The Clouds) en 2006, Nyman revient aujourd’hui avec Venture, un deuxième disque plus ambitieux et pour lequel il aura tenu à trouver un cadre d’enregistrement particulier. Il explique :
"Nous sommes allés enregistrer dans la chapelle de Kallax, un village situé non loin de Luleå. Nous cherchions un cadre chaleureux et l’ambiance qui se dégageait de cet endroit nous a semblée idéale. Nous tenions vraiment à ce que le disque soit imprégné de l’atmosphère de la pièce dans laquelle on allait l’enregistrer. Je crois que le choix de cette chapelle nous a vraiment aidé à trouver ce son chaleureux et cosy qu’on peut entendre sur le disque."
De fait, il est clair que, depuis les frêles arpèges sur lesquels s’ouvre le superbe "Don’t Let Those Bastards Reel You In" jusqu’à la chaleur boisée de "Devil’s Prey" ou du très délicat "Before Too Long", ce Venture apparaît comme un disque respirant la quiétude et la sérénité. Ailleurs, sur le bien nommé "Soul Reborn", le folk du Suédois se teinte d’une coloration soul que n’aurait sans doute pas reniée le Van Morrison de Saint Dominic’s Preview. D’ailleurs, lorsqu’on l’interroge sur le style country-soul rayonnant de son excellent "Hard Way To Live", Olle Nyman reconnaît : "Oui, il s’agit d’une sorte de clin d’œil à Van Morrison. Mais, pour être tout à fait honnête, j’avais aussi les Stones de ‘Honky Tonk Women’ en tête, lorsque j’ai composé ce morceau." Autres moments forts de ce disque, "Let There Be Darkness, Let There Be Light" et la superbe désolation de la ballade "A Train That Never Leaves" renforcent l’idée de l’émergence d’un talent à suivre.

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www.ollenyman.com

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