Dans le règne animal, le mâle est généralement plus élégant que la femelle. C'est le cas du lion, du paon, des papillons … et les oiseaux de paradis (paradisiers) que l’on retrouve abondamment dans l’iconographie du XVIIIe siècle et en particulier dans la céramique sont sans doute les exemples les plus probants. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, si les habits des femmes et des hommes sont distincts, ils peuvent être aussi sophistiqués dans les deux cas. L’homme se pare de rubans, et des dentelles occupent élégamment diverses parties de son habillement : cols, collerettes, jabots, chemises, poignets, canons (ornements placés à hauteur du genou entre les hauts-de-chausses et les bas) …
De magnifiques exemples de dentelles sont exposés et à vendre sur le site en anglais de Maria Niforos : http://www.marianiforos.com
Dans la mythologie gréco-romaine, la Sirène est un être fantastique avec un corps d’oiseau et une tête de femme. Sous la chrétienté, les anges ressemblent parfois à des sirènes, et comme elles, ils sont associés à diverses strates du Ciel. Si les Sirènes les plus connues sont celles de l’Odyssée habitant les environs de l’actuelle Naples en Italie, la plus belle description est sans doute celle de Platon dans le Timée où celui-ci expose l’Harmonie de l’Univers en expliquant que celui-ci est constitué de sphères célestes toutes accomplissant des révolutions. Sur le haut de chaque cercle se tient une Sirène qui évolue avec lui en faisant entendre un seul son, une seule note, les huit notes formant ensemble une Harmonie. Dans la Mythologie elles sont progressivement remplacées par les Muses qui les provoquent dans un concours musical qu’elles gagnent. C’est alors ces dernières qui représentent l’Harmonie, qui inspirent les rythmes des hommes et prennent une fonction sociale s’opposant aux « débordements » que les Sirènes peuvent symboliser en provoquant le naufrage des âmes ou des bateaux (Homère, Odyssée, chant XII). Certains donnent les Sirènes comme étant au nombre de deux ou de trois, filles du dieu-fleuve Achéloos et de la Muse Terpsichore ou bien de la Muse Melpomène et du Dieu marin Phorcy. On les dit aussi demeurer à l’ouest de l’île d’Empédocle (la Sicile).