En plein conflit universitaire, l'UNI avait décidé de porter un coup symbolique autant qu'ironique, selon ses propres paroles : l'Union nationale inter-universitaire avait en effet mis en vente sur le site d'enchères eBay l'université de Perpignan.
Selon l'annonce, on pouvait profiter de vastes parkings « en raison d'une utilisation effective (seulement) le premier semestre universitaire depuis quatre ans », mais qu'il fallait prendre garde à des bâtiments pour lesquels il faudrait des « investissements importants en raison de multiples dégradations causées par des occupations répétées ».
Benoît Roux qui avait mis cette annonce en ligne se l'est vue retirée par les services d'eBay, pour la raison qu'il n'était pas possesseur du bien mis en vente. Mais pour la direction de l'université, pas question de passer l'éponge sur cette « entreprise idéologique de démolition et de sape de l'image universitaire ».
Ainsi, on apprend que la fac portera « cette affaire devant les tribunaux compétents en matière de diffamation ». Même pas peur du côté de l'UNI : Rémi Marial, le délégué national confie à l'AFP toute sa confiance. « Il n'y a aucune diffamation, qu'ils attaquent. »
La vente débutée à 1 € avait atteint les 200 € avant d'être retirée. La direction reste interdite et indignée : « les examens se tiendront comme prévu d'ici à la fin juin. Rien ne peut justifier un tel acharnement à dévaloriser, calomnier et injurier notre établissement », précise-t-elle dans un communiqué.