Un double mouvement du marché commence à inquiéter les éditeurs et particulièrement la maison Bloomsbury qui présente une situation où les retours d'invendus sont de plus en plus nombreux, et qu'en parallèle, on assiste à une sorte de gel du secteur en Allemagne.
L'éditeur historique des aventures d'Harry Potter explique en effet que les revendeurs anglais retournent plus d'ouvrages que prévu, provoquant une augmentation des coûts et des pertes financières importantes, qui seront à redouter. Ajoutons à cela des ventes qui peinent à atteindre leurs objectifs en Allemagne et l'on voit définitivement une série de problèmes tracassant se profiler.
« Nous continuons de mettre l'accent sur la gestion de notre base de coûts, à la lumière de l'environnement économique difficile et investissons soigneusement dans notre futur programme éditorial », explique l'éditeur.
Bien sûr, aucun détail sur les ventes de livres n'a été fourni à l'AP, qui interrogeait la maison, mais chez Bloomsbury, on s'inquiète et l'on met en garde sur l'impact que la récession pourrait avoir sur la demande de livres. Une mise sous pression qui attendrait un niveau plus important que celui craint par les éditeurs, estime un analyste de Numis Securities.
Un élément simple de réponse est de corréler les ventes de livres avec les départs en vacances : on achète plus souvent un livre pour agrémenter son voyage, mais si l'on ne voyage plus, alors les ventes sont fatalement impactées.
Si l'éditeur avait résisté jusqu'à présent, la fin de l'ère Harry Potter marque également un tournant dans son existence.