Malgré des résistances au changement toujours vivaces chez nos concitoyens, il faut bien reconnaître que, deux ans après l'élection de Nicolas Sarkozy comme président, un certain nombre de choses ont changé en France.
Recensement des changements constatés : la réforme des institutions, le renforcement des droit du Parlement, la modification des régimes spéciaux, la représentativité des syndicats, l'organisation d'un service minimum dans les transports en commun, la fusion de l'ANPE et des Assedic, une certaine modernisation de l'économie au travers du slogan "Travailler plus pour gagner plus", l'autonomie des universités dont l'accouchement se fait dans la douleur, c'est le moins qu'on puisse dire, le durcissement de la politique pénale, le retour de la France au coeur de l'OTAN et de l'Europe.
L'actif pour cet hypercactif n'est pas négligeable. Mais, beaucoup de réformes restent à faire et ce qui n'a pas changé semble immuable : les déficits et la dette, le poids de la dépense publique, le chômage des jeunes et des séniors, la difficulté à faire bouger le mammouth, c'est-à-dire l'éducation nationale et la recherche.Bien sûr, certains empêchements sont à mettre certainement sur le dos de la crise mondiale, comme le pouvoir d'achat et la croissance qui font tous les deux grise mine. Beaucoup des recommandations de la commission Attali sont passés à la trappe à cause de résistances corporatistes. Et la politique des droits de l'homme navigue à vue, au gré des contingences économiques.
Alors, bilan globalement positif ou négatif ? Verre à moitié vide ou à moitié plein ? Il faut que tout change pour que rien ne change. Ou bien, c'est peut-être le contraire.
Pierre Zimmer