Hier la compétition a commencé avec un réalisateur chinois qui traite de l'homosexualité. Tiens, ça me rappelle Happy Together de Wong Kar Waï, autrefois présenté à Cannes. Cannes conserve son appétit pour un arrière goût de sulfure puisque Nuits d'ivresse printanière a été tourné clandestinement. Lou Ye est en effet interdit de tournage pendant cinq ans en Chine suite à son film Une Jeunesse Chinoise relatant les événements de la Place Tiananmen en 1989. Pendant sa conférence de presse et tout le long de l'interview qu'il a donné au Monde, il espère que les autorités le laisseront tranquille à son retour en Chine. Plus triste que sulfureux.
Fish Tank, deuxième film en compétition traite d'une adolescente passionnée de hip-hop. Les quelques images diffusée lors de la soirée d'ouverture m'avaient bien donné envie.
Pendant ce temps, on murmure qu'Isabelle Adjani devrait remettre la Palme d'or.
Pendant ce temps toujours, le site Elle.fr demande à ses lectrices qui de Robin Wright Penn ou Asia Argento, toutes deux vêtues de noir et blanc, mais l'une en tailleur pantalon et l'autre en robe évasée tendance 60's, est la plus fashion. Les lectrices ont tranché pour le tailleur pantalon à 67,6 %.
Pendant ce temps, Francis Ford Coppola donnait une conférence de presse accompagné par son fils Roman Coppola qui est également son assistant sur le film qu'il vient présenter en compétion... à la Quinzaine des Réalisateurs, Tetro. Incroyable, mais la sélection officielle n'a pas voulu de lui. Et devant la proposition des GO de figurer hors-compétition, le réalisateur américain a préféré opter pour une sélection moins prestigieuse mais en compétion quand même. Ce qui est plus incroyable encore, c'est qu'un rôle avait été écrit pour Matt Dillon. 26 ans après Outsiders, cela aurait été de belles retrouvailles. Mais Matt Dillon n'ayant pu se libérer (ah bon il tourne encore ?) et Javier Bardem non plus, c'est finalement une femme qui joue à la place.
Enfin, oui, la robe de l'actrice chinoise qui a monté les marches hier soir était très belle.
Enfin pour finir ma chronique, je vous offre chaque jour un des bons moments de l'histoire du festival de Cannes.
Cannes c'est aussi l'amour. En 1955, la jeune actrice grecque Melina Mercouri rate de peu le prix d'interprétation féminine pour le film de Michael Cacoyannis Stella.
En larmes, elle tombe sur Jules Dassin qui, lui, vient de remporter le prix de la mise en scène pour Du riffifi chez les hommes. Cinq ans plus tard, et très amoureux, il reviennent avec Jamais le dimanche et offre aux annales du festival de Cannes la soirée la plus folle, la plus joyeuse et la plus grecque.
A demain !Mes Petites Fables