Le gouvernement le clame haut et fort, il ne reviendra pas sur les réformes de l'université et en particulier sur la loi LRU. Si Fillon l'affirmait avec une grande fermeté, Nicolas Sarkozy y est aussi allé de son petit mot déclarant que « C'est l'intérêt de nos étudiants, de nos universités » que de la mettre en place.
Le président a aussi rencontré les présidents des universités qui sont autonomes depuis le mois de janvier dernier et un communiqué du gouvernement précise qu'il s'est « déclaré prêt à examiner comment réduire les difficultés qu'elles pourraient rencontrer ». La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse, de son côté, a affirmé « Il ne faut pas avoir de crainte, l'État sera engagé aux côtés de ces universités comme il ne l'a jamais été ».
Lionel Collet, le président de la Conférence des présidents d'université (CPU), estime lui qu'« il y a beaucoup d'inquiétudes qui sont souvent des inquiétudes excessives » et soutient « On constate qu'il n'y a pas de désengagement de l'État pour accompagner l'autonomie ». Il a ajouté : « Il faut que cessent les entraves à la liberté d'enseigner et d'étudier et au bon fonctionnement des instances élues, du seul fait de quelques minorités bloquantes » ou encore « Il faut que cesse la ronde infinie des provocations et de la radicalisation ».
Si la mobilisation reste encore forte contre la LRU. Il se pourrait qu'une nouvelle voix plus mesurée se fasse entendre. Une voix qui soutient la thèse que les universités doivent être repensées en profondeur mais par les universitaires eux-mêmes. Cette voix c'est celle d'un manifeste rédigé par 29 personnalités d'horizons différents, paru dans un article du Monde.
Tous les signataires de ce manifeste qu'ils soient sociologues, mathématiciens, juristes, philosophes ou autre, pour ou contre la LRU envisagent la refonte de l'université par les universitaires comme nécessaire.