BAYROU
POURQUOI IL FAIT PEUR A SARKOZY
Ce numéro comporte un édito en page 6 et un article - pages 36 à 46-.
L’édito met l’accent sur « le style Bayrou », son « éclat », sa « verve ». Ceci en rapport avec la sorti du livre Abus de pouvoir qui permet de comprendre « enfin le projet de Bayrou » qui se considère comme ‘français et européen ».
La première partie de l’article (pages 36 et 38) reprend le titre du numéro et exprime la violence des propos de Bayrou dans son dernier livre ; violence quant au Président de la République Nicolas Sarkozy et à son « système ». La déception, possible et probable des français permette au Président du MoDem de penser gagner la présidentielle de 2012 ; à la troisième tentative, comme Mitterrand et Chirac. Bayrou profite en cela de sondages favorables. Pour autant, son positionnement –ni de droite ni de gauche- ne l’aide pas dans un pays comme la France qui pense en terme de bipolarité entre la droite- l’UMP- et la gauche –le PS-. Autre sujet « bras de fer », le profond ancrage de Bayrou dans et avec la France profonde. Il n’en a que faire. Son objectif c’est bien de dénoncer « l’égocratie » de l’actuel locataire de l’Elysée.
Bayrou mise sur deux points stratégiques dit l’article : le rejet de la politique de Sarkozy et une crise au PS. La « candidature de DSK est impossible (…) reste le duel entre les deux dames qui ont chacune des failles importantes ». De plus le signe de l’aura de Bayrou et de ce qu’il représente est bien le mépris et la peur que Sarkozy éprouve à son endroit. Et « l’oracle qu’il a dans la tête ( Il sera président, avait dit Mitterrand)…
L’article se conclut sur une comparaison de Bayrou à « un patchwork idéologique » en donnant l’exemple des mesures qu’il veut prendre concernant l’économie : plus de bouclier fiscal, la société.. et sur l’idée que, politiquement, il « se veut un mélange de Mitterrand et de De Gaulle : le premier pour son centrisme, le second pour sa capacité à dire non.
La deuxième partie de l’article propose des extraits du livre ; en voici quelques grandes idées :
« Un régime que l’on tente d’imposer à la France (..) à la fois un mode de gouvernement et une idéologie, (…) un modèle de société fondé sur l’inégalité ».
« Il est une idéologie de l’argent présenté comme valeur. (…) De l’extension aux services publics des normes du marché de la concurrence. Il est une idéologie souterraine à coups de peopolisation pour (que le citoyen) ne puisse s’intéresser à la réalité des décisions que l’on prend en son nom ».
« Cette politique qui s’attaque à tous les domaines de la vie (..) ce n’est pas une modernisation, c’est une abrogation. »
« (On a dit au peuple français) que tout allait devenir possible. Pas tout est impossible, impossible l’égalité, impossible la fraternité, impossible le droit qui fait la liberté, impossible l’indépendance ».
« C’est un abus de pouvoir (…) Jamais démocratie ne porta si mal son nom. Jamais République ne fut moins publique. (..) Et voilà vos ennemis. Et voilà les miens. J’ai juré de ne rien lâcher, en votre nom, quelque soient les opinions que vous défendez. (..) Je veux qu’on ne vous mente pas. D’abord qu’on ne vous mente plus ».
« C’est pourquoi il importe de dire non. (..) C’est un archipel de résistance, de conscience, de mauvaise volonté à plier, d’obstination civique. (..) Et c’est le pari que je prends : c’est cet archipel de résistance qui va gagner ».
« Ce qui me sépare de Ségolène Royal, c’est son programme ; ce qui me sépare de Nicolas Sarkozy, ce sont ses valeurs. (..) Même si nous aimons la politique, tous les deux. Même si nous lui avons donné tous les deux une partie de notre vie (…) ; nous prenons des risques (..) mais tout ce qu’il y a de profond dans la vie et en se dit pas avec des mots nous éloigne l’un de l’autre et(..) nous pousse l’un contre l’autre. »
« Présence obsédante de l’argent dans la vision de l’actuel président de la République (..) Je refuse l’équation de Nicolas Sarkozy. Je refuse de mettre un signe égale entre argent et réussite ».
« Tout le monde peut se rendre. Tout le monde peut craquer. Tout le monde, sauf une personne en France : le président de la République ».
La troisième partie de l’article (pages 44 et 45) s’intitule « le Paris de Bayrou. Petites habitudes d’un Béarnais dans la capitale ».