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Lovely Fat man & Little boy

Publié le 14 mai 2009 par Oldchaps

Lors de l'écoute de la chronique d'Albert Jacquard ce soir sur France-culture, l'article que j'avais lu sur courrier international est devenu d'un coup d'un seul plus limpide.

Le podcast de l'émission d'Albert Jacquard:


mp3

Suite au lancement d'un énième missile par la corée du Nord début Avril, B.Obama avait profité de cette occasion pour réaliser une rupture dans la stratégie US à ce sujet. Il avait réaffirmé sa volonté de réduire l'arsenal nucléaire de son pays. C'était, comme le confirme "courrier international", une position édulcorée vis-à-vis de sa position personnelle qui reste à ce jour :

  • il est conscient de l’hypocrisie qu’il y a à convaincre les autres pays de renoncer à leurs aspirations nucléaires tout en étant assis sur un arsenal que personne n’imaginerait d’utiliser

  • C’est sans doute pourquoi Obama, mettant un bémol à son idéalisme, a admis à Prague qu’il ne verrait pas de son vivant se réaliser l’objectif d’éliminer les arsenaux

Bush trouvait cette stratégie "naïve". Ou comment l'art de la naïveté, propre aux propos d'Albert Jacquard peut prendre corps bien plus vite que l'on ne le croit.

Obama est donc bien un visionnaire, humaniste de surcroit, obligé de faire un grand-écart entre sa vision, sa stratégie et la "bataille diplomatique" permanente dans laquelle sa stratégie doit prendre corps.

Obama est donc bien un visionnaire en prise avec les contradictions du quotidien et sa stratégie salutaire. La tâche est immense, mais il nous confirme une fois de plus qu'il est ce dont on pense de lui.

Et la France dans tout cela ?

Cette position Américaine gène aux entournures la diplomatie Française. En effet, depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, la France s'est alignée sur la position des USA version Bush.

  • Dénoncer les états voyous, au sujet du nucléaire militaires, avec d'éventuelles mesures de rétorsions. (tout le monde comprend cette ancienne ritournelle !)

  • Considérer la technologie nucléaire civile comme une technologie comme une autre et la vendre comme on vend un hélicoptère ou une automobile.

Bref, ce revirement éclairé passe mal; tant au quai d'Orsay où la position de faucon de Kouchner au sujet de l'Iran devient pratiquement risible mais également dans les Lobbies français bien établis du nucléaire civil.

La France n'a nullement envie de désarmer (contrairement à la Grande-bretagne), de plus elle a très envie d'exporter du nucléaire civil (comme feu l'administration Bush: en Inde par exemple).

La position Française a donc été mise en minorité le mois dernier à New-york...pour notre plus grand bonheur.

Le désarmement nucléaire militaire n'est donc plus du tout une idée naïve d'illuminés écologistes, mais la stratégie à court terme, moyen terme et long terme des Etats-unis.

Les faucons ont donc bien quitté les rives etasuniène pour se réfugier en France.

Ce sujet pose une question toujours aussi existentielle aujourd'hui qu'il y'a trente ans: ces armes peuvent détruire la planète à tout moment, que faisons nous pour lutter contre ce fléau ?

Actuellement, la réponse Française est claire: nous torpillons le processus Américain de réduction des arsenaux mondiaux d'ogives nucléaires.

                              Little boy sur Hiroshima:


Lovely Fat man & Little boy

                              Fat man sur Nagasaki


Lovely Fat man & Little boy


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