Le Monde consacre un long article à Angela Merkel :
Elle en ressort en animal politique, d’autant plus redoutable qu’elle ne paie pas de mine (délibérément).
Elle décide lentement, ce qui peut signifier qu’elle mûrit ses décisions. Pourquoi faudrait-il décider rapidement ? D’ailleurs la coalition qu’elle a dû constituer avec ses opposants politiques ne lui facilite pas la tâche. Ou peut-être cette négociation permanente est-elle un moyen de réflexion ? D’ailleurs, n’est-ce pas le mécanisme même de la démocratie : forcer le législatif et l’exécutif à prendre en compte tous les composants de l’opinion, pas uniquement celle de la minorité dominante ?
Pour la chancelière, la lenteur est structurelle. "C'est une chose que Nicolas Sarkozy a mis du temps à comprendre, explique un conseiller à la chancellerie : la différence radicale des deux systèmes politiques est plus importante que leurs différences de caractère."
Par un jeu politique compliqué, la chancelière doit ménager ses partenaires de coalition. Ajoutez les relations entre la fédération et les Länder, entre la fédération et les groupes de pression : cela donne ce long fleuve tranquille vers le consensus, cette lenteur de décision si peu française.
Quant à la France, il y aurait une sorte de rationalisation des services de l’état en progrès rapide. Puisqu’on n’en entend pas parler, c’est qu’elle ne rencontre pas de résistance. Est-ce parce qu’elle est particulièrement efficace, ou parce qu’elle a trouvé des failles dans les dispositifs de défense.
En tout cas l’état a choisi les mêmes critères d’efficacité que l’entreprise : plus il supprime de postes plus il est heureux. Est-ce le seul moyen de faire des économies ?
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