Une obsession ?
Non, je ne crois pas… Mes obsessions sont brèves et disparaissent aussi rapidement que des bulles de savon.
Que portez-vous aujourd’hui ?
Un pantalon noir à rayures rouges qui me sert de pyjama depuis que les années l’ont rendu informe, et un T-shirt rouge avec le visage de Nico offert par Violaine pour mon 20ème, 21ème ou 22ème anniversaire (je ne sais plus).
Quel est votre moment préféré de la journée ?
Le tout petit matin : ciel encore blanc, fraicheur humide et rues désertes.
Qu’y a-t-il de spécial aujourd’hui ?
Aujourd’hui est quasiment terminé. Il y a eu une mauvaise journée, en partie sauvée par la lecture des 100 premières pages de “Corps et âme” de Frank Conroy.
Qu’aimeriez-vous apprendre à faire ?
Parler une langue étrangère sans accent français, écrire comme les écrivains que j’admire, empêcher ma guitare et mon piano de prendre la poussière, vivre sans fumer, caser tout ce que je dois faire et tout ce que je désire faire dans une journée, me satisfaire de ce que je sais déjà faire…
Qu’allez-vous déjeuner aujourd’hui ?
Ce n’est plus l’heure de déjeuner. Pour ce soir, le menu sera simple et peu apprécié des nutritionnistes : vin rouge et fromage, parce que c’est ma manière d’oublier les mauvaises journées.
Quelle est la dernière chose que vous avez achetée ?
Un ticket de bus (j’avais oublié ma carte TCL - Transports en Commun Lyonnais - en partant bosser ce matin).
Qu’écoutez-vous en ce moment ?
Sylvia Hanschneckenbühl
Quelle est votre saison préférée ?
Le printemps pour ses couleurs, l’été pour l’odeur de la pluie et la lumière des orages, l’automne pour son parfum terreux et ses feuilles pourpres, l’hiver pour la neige et le givre.
Qu’y a-t-il sur votre table de chevet ?
Je n’ai pas de table de chevet. Par terre, à côté du futon, les objets sont nombreux et varient, mais il y a toujours un verre d’eau le soir (souvent vide le matin) et un livre.
Comment définiriez-vous vous votre style ?
Il varie, de la pseudo pin-up sexy à l’ado attardée, des robes courtes avec chaussures de putes aux jeans et docs troués, sans parler des tenues vaguement gothiques et de celles qui sont plutôt sixties… En tout cas, il révèle généralement assez bien mon humeur mais, à ma connaissance, seul mon amoureux arrive à la déchiffrer grâce à mes vêtements.
Quel est votre but en ce moment ?
Arrêter de fumer
Que pensez-vous de la personne qui vous a taguée ?
Personne ne m’a taguée, j’ai volé ce questionnaire (parce que j’étais trop fatiguée pour écrire un texte) chez anakin, un ami comme chacun sait (et quand je dis “ami”, je ne l’entends pas au sens du contact sympathique mais physiquement inconnu qui s’ajoute dans un FB ou dans un Twitter, anakin est un véritable ami).
Si on vous offrait une maison, où voudriez-vous qu’elle se trouve ?
Près d’une mer, d’un océan ou d’un fleuve ; à quelques minutes à pied du centre-ville mais à l’écart malgré tout.
Place favorite (endroit) ?
Mon lit, les bras de mon amoureux, entourée de mes amis, dans une salle de concert, à l’intérieur d’un film ou d’un livre, sur un pont, sur un toit, dans un parc au soleil, dans la mer, sur un bateau, sur une colline au-dessus de la ville… Je suis bien dans de multiples endroits, finalement.
Citez les choses sans lesquelles vous ne pourriez pas vivre.
à partir du moment où il est possible de satisfaire ses besoins naturels (manger, boire, dormir…), je suppose que n’importe qui peut vivre. Mais sans musique, sans livre et sans amour, je perdrais probablement l’envie de vivre.
Comment était votre enfance ?
Cette question revient dans tous les questionnaires, alors il est difficile de ne pas se répéter… Elle fut heureuse, je crois. Enfant, autant qu’il m’en souvienne, je n’avais qu’un seul problème : les colères de mon père. Mais il me semble que j’avais une assurance, une confiance en moi, que j’ai perdue depuis l’adolescence.
De quoi souhaiteriez-vous vous débarrasser ?
de mes dépendances, de la forme de mon visage et de certains de ses éléments, de ma paresse, de mes tics langagiers (”mais bon”, “enfin bon”), de ma capacité à dire “oui” quand je pense “non”, de mon ironie qui blesse facilement mes proches, de mes promesses jamais tenues donc encombrantes, de ma faiblesse…
Dans l’heure qui suit, vous pouvez vous rendre n’importe où dans le monde, où allez-vous ?
Je passe sans doute l’heure à me demander où je vais. Je me sens proche de l’âne de Buridan qui, ayant aussi faim que soif, meurt parce qu’il ne sait pas s’il doit commencer par boire ou par manger.
Quelle langue aimeriez-vous apprendre ?
Le russe et le japonais, entre autres.
Quels pays avez-vous visité ?
J’ai vécu en Afrique ; j’ai visité l’Angleterre, l’Irlande, l’Espagne et les Pays-Bas, essentiellement.
Que vouliez-vous être quand vous étiez enfant ?
Je voulais être écrivain, poète, comédienne, ou pianiste.
Qu’y a-t-il de réellement important dans la vie ?
Tout est important sur l’instant, mais rien ne le sera à la fin.
De quoi êtes-vous le plus fier ?
J’aimerais répondre “de n’avoir jamais été fier” comme anakin, parce que c’est une jolie réponse… Mais ce serait faux.
Je suis fière d’avoir : reçu un prix pour un poème lorsque j’avais neuf ans, réussi à jouer cette “Première arabesque” qui m’a posé tant de problèmes au piano, eu 18 à mon mémoire de philo avec proposition de publication (même si je n’ai jamais eu le courage de retravailler mon mémoire pour le publier), dompté la jument de mon père en Normandie, reçu une médaille à un concours équestre de saut d’obstacles, bien joué le rôle de la grande sœur au théâtre dans le “Roberto Zucco” de Koltès, pardonné à la seule personne que j’ai réellement haïe… Dans l’immédiat, je ne suis fière de rien. Je serais fière de moi si je parvenais à arrêter de fumer, car autour de moi j’entends “si t’y arrives, alors tout le monde peut le faire !”… Voilà, je suis fière de moi quand je réussis à faire quelque chose auquel personne ne croyait, et surtout pas moi.