Madame Panasuk a enquêté sur les ramifications de la Banque Nationale dans les organigrammes de distributions des fameux papiers commerciaux adossés à des actifs non bancaires. Ce n’est pas compliqué, NOTRE banque était partout. Elle était l’architecte, le promoteur, le courtier et le conseiller. 65% de ce marché canadien passait d’une façon ou d’une autre par la Banque Nationale. Mais, jamais elle ne prenait le soin d’informer les clients qu’elle était partie prenante de toute la chaîne de processus de ces produits financiers plus complexes à décrypter que l’ADN d’un virus!
On imagine aussi qu’à chacune des étapes, elle retenait de juteuses commissions. Le plus scandaleux de l’histoire, c’est qu’en août 2007, elle a continué à offrir à ses «bons» clients les produits qu’elle savait «problématiques» depuis juin! Réplique de la banque: pas de commentaire! L’interrogation de Louis Morrisset, surintendant des marchés de valeurs à l’AMF est une vérité de La Palice: «Un courtier pourrait-il être incité à vendre un produit parce que sa maison-mère, essentiellement, en est le commanditaire? »
L’histoire du papier commercial est un Norbourg à la puissance 1000. La crise financière actuelle y prend ses racines. La cupidité des banques d’affaires américaines a hélas, contaminé un des fleurons de l’histoire financière québécoise.