Les candidats étaient habillés par Jean-Paul Gaultier, j’ai bien aimé. Mais on n’a peut-être pas assez remarqué que, à partir du second passage au moins, seul Damien était comme marqué d’une veste rouge… Toute émission télévisée étant par définition un art éminemment visuel, une couleur si distinctive (les autres étaient plutôt de sombre et de clair) a pu jouer contre le brave Damien et son doux regard de cocker. Ah, la symbolique des couleurs…
Or, un cocker gémissant sur Daho et ne montrant pas assez les dents pouvait-il endosser si sanglante tunique ? Comment voter pour cette bonne tête de toutou, quoi qu’elle puisse chanter, dès lors qu’elle surmontait une pelisse rouge vif nonchalamment posée sur ses épaules ? Imagine-t-on toro dans l’arène cueillant muletas comme pâquerettes au pré ?Un vrai non sens. Cet habit ne collait pas au (trop) tendre Damien dont Bébé pleura la sortie à mes côtés comme Lio à Baltard sanglota à gros bouillons dans les bras de son poulain injustement évincé.
On vote en effet pour un personnage et pas seulement une voix, si belle soit-elle. Dès lors que quelque chose cloche dans le look d’un candidat et précisément dans la manière dont il habite ce qu’il chante, c’est foutu. Là, la dissonance venait du rouge. Bref, c’est la faute à Gaultier peut-être mais c’est aussi la faute à Damien qui a accepté cette tunique de Nessus qui l’a brûlé aux yeux des télévotants. Dommage.