L’Elysée a-t-il réellement reculé sur la réforme de l’hôpital ? Certes, le gouvernement a dű admettre, aprčs deux mois de contestation hospitaličre, qu’on ne pouvait pas réformer une organisation aussi complexe que l’hôpital public sans l’accord de ses principaux acteurs, les médecins. Mais les concessions que Nicolas Sarkozy a faites aux grands patrons, en leur accordant une place réelle dans l’organigramme et la gestion hospitaličre, ne doivent pas masquer l’essentiel : la réforme de la gouvernance n’est qu’un point parmi d’autres du volet hospitalier de la loi Bachelot, dont l’architecture et la philosophie globales - réformer et rationaliser un hôpital public jugé trop coűteux - sont préservées.
Depuis son discours du lundi 11 mai devant les représentants des centres hospitaliers universitaires (CHU), le président de la République s’emploie ŕ adopter un ton moins martial avec la communauté hospitaličre. Il n’est plus temps de clamer qu’il faut "un patron et un seul ŕ l’hôpital". Pour autant, l’Elysée n’a pas renoncé ŕ faire du directeur général, nommé en conseil des ministres, le principal levier de la restructuration hospitaličre.