Mes hommages, chers tous
Crapules de cochons d’Inde!!! Aucune éducation, ces bestioles. Jamais un bonjour. Jamais un merci. Jamais un sourire. On leur gratouille le menton. On leur nettoie le croupion. On leur remplit le bidon. Et pas un couinement de reconnaissance. Petits salopards.
Bref, l’autre jour, bien remonté contre par ses viles boules d’ingratitude, on a ourdi de sombres représailles. Un truc vraiment vicelard, cruel, radical.
.... On a piqué leur foin.
Ah, ah, ah… ça vous apprendra les manières, charognes de rongeurs hirsutes!
On a piqué leur foin, donc, pour réaliser ce filet de veau au foin et herbettes foldingues, recette sublimement couillonne, glissée dedans notre oreille par un gentil cuisinier basque en exil.
Equipez-vous d’un beau morceau de veau, rose et dodu comme un angelot de la sixteen, d’un bouquet de sauge et d’un bouquet d’estragon. Car la sauge et l’estragon copinent joyeusement avec le veau. Mais si d’autres herbettes foldingues dépérissent au fond de votre frigo (romarin, thym, cerfeuil, livèche, serpolet, persil, ortie, ail des ours, ouille des ars…), ne vous gênez pas.
Puis piquez donc une grosse poignée de foin aux deux idiots velus.
Mélangez herbes et foin dans un plat creux doté d’un couvercle. Préchauffez le four à 75°.
Sur la gazinière, marquez vite fait la viande à feu furax, genre une minute de chaque côté. Salez, poivrez. Puis emmitouflez le veau dans le foin aux herbes. Couvrez. Et enfournez une quarantaine de minutes. La viande doit sortir de là rosée à cœur, juteuse et parfumée de notes végétales proprement émoustillantes.
Avec ça, essayez des patates en robe de chambre, des aspergettes croquantes et un rosé de Bandol. Oui, un rosé de Bandol. C’est une bonne fée qui nous a soufflé cet accord. Ma pauvre dame, de nos jours, même les bonnes fées picolent.
Arrivée d'air chaud