Paru le 2009-05-14 13:03:00
Europe - La Société européenne de cardiologie (ESC) indique plusieurs mesures préventives à suivre pour limiter le risque d’embolie pulmonaire ou de thrombose veineuse lié aux longs voyages en avion.
En 2003, une étude avait révélé qu’un passager sur 200 000 était victime d’un accident cardio-pulmonaire après douze heures de vol. Le risque augmente dès quatre heures de vol et atteint son pic à partir de huit heures. Près de deux milliards de personnes prennent l’avion chaque année, et les nouveaux avions comme l’Airbus A 380 peuvent assurer des vols de dix-huit heures sans escale.
Les risques les plus fréquents sont l’embolie pulmonaire, survenant lorsqu'un caillot de sang bouche le système artériel pulmonaire, et la thrombose veineuse profonde ou « syndrome de la classe économique », quand un caillot se forme dans le réseau veineux des membres inférieurs et migre vers l’artère pulmonaire. D’ailleurs ce syndrome ne concernerait pas que les personnes voyageant en classe économique, mais toutes les classes de l’avion, puisque c’est l’immobilité qui est la cause de ce problème.
Ces accidents cardio-pulmonaires sont le résultat de plusieurs facteurs additionnés : air des cabines pauvre en oxygène, station assise prolongée et déshydratation. Les médecins conseillent donc de se lever régulièrement, de marcher dans les allées de l’avion, de faire des exercices physiques et de boire beaucoup d’eau ou autre boisson non-alcoolisée.
Si les recommandations de l’ESC sont valables pour tous les passagers, elles le sont encore plus pour les personnes avec des antécédents cardiaques, circulatoires ou pulmonaires. Les spécialistes conseillent notamment aux personnes de plus de 70 ans de consulter leur médecin avant le départ. Des bas de contention peuvent s’avérer très utiles.