Le spectacle d'un vieil aigle mourant n'est, somme toute, jamais réjouissant. La chute de l'OL, irréversible désormais, conclut son parcours. Et son patron conclut probablement le sien.
Adieu, le grand stade, adieux, les projets démesurés, adieu, l'action en bourse... L'OL n'est plus le patron. Cela réjouira ceux qui, depuis des années, s'ennuient ferme en regardant le football français à la télévision, dont on aurait pu dire jusque là, qu'il est "un sport dans lequel s'affrontent plusieurs équipes de onze joueurs, et à la fin, c'est l'OL qui gagne".
Cela réjouira sans aucun doute ceux qui pensent qu'il n'y a qu'un seul Olympique, et que ce n'est pas celui-ci. Cela attristera les lyonnais, qui brillaient jusque-là, et vont retomber dans le quasi-anonymat footballistique.
Mais, attristés ou réjouis, admettons-le : cette année, le football est intéressant. Quant à l'OL, sa chute est proportionnelle à sa gloire passée : brutale et abyssale. Lyon n'aura rien gagné cette année, et gageons que ce cadeau, concédé aux autres équipes, qui talonnaient déjà Lyon depuis plusieurs années, sera apprécié à sa juste valeur, et que la place sera très vite occupée. Reste à savoir si c'est Bordeaux ou Marseille qui brillera, cette année. Reste à savoir si l'OL sera capable de briller à nouveau, un jour, au firmament du football français, ou si, comme je le disais en introduction, cette chute ferme le ban, pour l'OL et pour Jean-Michel AULAS.