Yves Boudier vient de publier Vanités, Carré misère, aux éditions l’Act Mem. « L’hypothèse de ce livre est la suivante : ces hommes et ces femmes que nous laissons mourir à nos pieds sont les Vanités d’aujourd’hui. Elles nous somment de conjurer la mort pour consentir à nos vies mercenaires (dos du livre)
Pièces d’or et bourse
salamandre nue
luth retourné – face à table
encre
plume
: les livres expirent
Revers de bois peints
squelettes de fœtus
alanguis
memento mori
Mappemonde globe
armure glaive
heaume
ciboire
gant
clef
if
Promis à l’engloutissement
l’ossuaire
•
Quand tout
disperse la pensée – le feu
les illusions
d’amour
en ciel et en terre
les injures les blessures
leurs lignées de meurtres
En deuil et crainte de soi
Le sombre écart des portes et des fenêtres condamne à
(garder le couteau)
à
la
main
Elle consent à la souillure
les cendres mêlées
d’ordure
Yves Boudier, Vanités, Carré misère, l’Act mem, 2009, p. 104 et 105.