On se détend de suite : je ne vous parle pas du mien !
Ni du premier (y avait des signes avant-coureurs, j'aurais dû me méfier... Un grand mauvais souvenir ! Si, si, je vous promets...), ni du futur (parce que pour arriver à me faire repasser devant le maire, ça va confiner à "mission impossible" ! Et, en plus, pour l'instant, personne ne m'a redemandée en mariage...).
En revanche, je connais et aime Kristin Scott Thomas et Colin Firth...
La première car c'est une grande actrice dont le talent est trop peu exploité, belle, intelligente...
Le deuxième car c'est un excellent acteur, bourré de charme, très cultivé, qu'il est un incroyable Mr Darcy dans... "Orgueil et Préjugés" (Ca vous la casse, hein ? Vous pensiez que j'allais dire "Bridget Jones", j'en suis sûre ! Je suis fan de Jane Austen et je trouve qu'il s'est approprié le personnage de façon parfaite...)...
Les autres acteurs, bien sûr, que j'en connaissais mais, voilà, c'est surtout les deux ci-dessus qui m'ont interpeléede prime abord !
En plus, j'aime bien les années 30 (ah bon je me répète ? Je l'avais déjà dit... C'est ballot !), j'aime bien ces comédies britaniques enlevées et pétillantes...
Mais, la vache, j'ai pris un coup de vieux terrible !
Colin Firth ne tient plus le rôle du jeune premier et ils ont mis plein de cheveux blancs à Kristin ! Serait-ce à dire que, du coup, moi aussi, je prends de l'âge imperceptiblement ?
Ca remonte si loin que ça "Quatre Mariage, un enterrement" ? Ne serais-je plus en âge de jouer l'ado énamourée devant le sourire si craquant de Mr Darcy ?
Bon, en dehors de ces considérations sans importance, je peux vous dire que j'ai passé un moment délicieux !
L'humour est fin, subtil.
Les acteurs sont parfaits chacun dans leur personnage. J'ai découvert le talent de Jessica Biel (elle est sublime, drôle, sensible, pétillante...), la preuve n'étant plus à faire pour Kristin (un rôle de composition phénoménal et elle arrive encore à exceller) ou Colin (il est quand même absolument génial de cynisme mélangé au flegme britannique. Terrible !). Kriss Marshall est très bon (le majordome déjanté et alcolo avec une tête de premier de la classe un peu coincé...). Le jeune premier (Ben Barnes) est fade mais, bon, c'est un jeune premier en même temps, hein, et puis le rôle veut ça, hein !
Le scénario est imprévisible (je ne vous raconterai pas le synopsis car il faut le découvrir !). Il évite les lieux communs, les chausse-trappes. On se dit que tout se dessine de telle manière. On attend telle action à tel tournant, tel retournement de situation et ça n'arrive jamais quand on s'y attend, ni comme on s'y attend...
Les dialogues sont jubilatoires, genre : "elle est aussi aimable qu'une noyade : elle devient agréable quand on arrête de se débattre !", "- Jim, vous souriez ! - Excusez-moi, un instant de distraction...". Plusieurs fois la salle a littéralement éclaté de rire... Je veux ce même sens de la répartie !
La mise en scène est enlevée. J'y ai éprouvé un plaisir tel que je peux en ressentir en allant voir un Woody Allen des grandes heures, quand il navigue entre Feydeau et Shakespeare avec une jouissance et un allégro non dissimulés ! Les décors, les costumes sont aux petits oignons. Le directeur de la photographie a de l'avenir.
La musique d'époque (charleston, tango... Années folles pour film déjanté !) avec des reprises de tubes actuels ré-arrangés m'a énormément plu aussi (Tom Jones, je reconnais que ta chanson n'est pas aussi insupportable que je le croyais, il fallait juste la refaire !)...