Des célébrations à la page

Triple anniversaire samedi pour la Machine à lire. La librairie fête ses trente ans, souffle les dix bougies des éditions Pierre-Mainard ainsi que les un an de la nouvelle gérance Outre Mollat et Georges, rares sont les librairies bordelaises à se targuer d'afficher une telle longévité. La Machine à lire résiste pourtant grâce notamment à une politique exigeante, visible dans les rayons du magasin de la place du Parlement. "Nous sommes une librairie généraliste mais indépendante. Au vu de notre surface, nous effectuons des choix tout en prenant soin de la partie "Sciences humaines et poésie", assez riche", indique Emilie Poinsot, à la tête de l'enseigne depuis plus d'un an. Voilà pourquoi à l'occasion de la manifestation "L'Aquitaine se livre", elle a souhaité mettre un coup de projecteur sur un éditeur de la région, à savoir Pierre Mainard, tourné vers la poésie. La librairie se démarque aussi par son absence d'offensive mercantile en favorisant plutôt des titres pointus ou intimistes. Même en période de crise. "Notre clientèle ce sont plutôt les très bons lecteurs qui n'ont pas forcément de fort pouvoir d'achat mais ils ont besoin d'un espace comme le nôtre", constate encore la jeune femme. Ainsi, malgré la conjecture difficile, la librairie projette de donner un petit coup de frais à son intérieur via des travaux sur les luminaires ou la signalétique.

Carine Caussieu