En effet les laboratoires du CEA ont généré la création de 104 entreprises innovantes dans différents secteurs: l'énergie, les NTIC, les biotechnologies et les nanotechnologies. Par exemple la société ST Microelectronics est issue de ce groupe de recherche français.
Ce centre de recherche stimule le lancement de nouveaux projets avec une démarche économique assumée en mobilisant des incubateurs internes et un fonds de capital risque (plus de 10 millions d'euros investis) qui permet au CEA de posséder au minimum 15% du capital des entreprises financées.
En moyenne le CEA dépose entre 300 et 400 brevets par an.
Cette politique de transfert de technologie vers des entreprises avec le CEA Valorisation ( Régis Saleur comme directeur général) n'est pas dénuée de logique financière puisque via ses contrats de licence de brevets en 2007 le CEA a perçu 24 millions d'euros.
Ce qui est intéressant dans la démarche du CEA c'est la prise en compte d'intérêts contradictoires. En effet si l'on se place du point de vue d'un laboratoire de recherche laisser partir un ingénieur avec un savoir faire qui a été développé en interne pendant de nombreuses années n'est pas forcément très motivant pour l'équipe qui reste et son directeur. Afin éviter ce type de frein lorsque le CEA vend ses actions via son fonds de capital risque, la plus value est reversée directement au laboratoire....
Cette démarche d'essaimage de projet n'est pas l'apanage du CEA d'autres groupes proposent les mêmes prestations comme France Télécom ou officie votre serviteur sous la forme de coaching de créateurs...cela me donne une idée pour un prochain article...