Depuis dimanche dernier, le Québec a une nouvelle idole en la personne de Xavier Dolan. Le jeune réalisateur qui présentera son premier film, J’ai tué ma mère, lors de la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes est le nouveau sujet chaud de l’heure.
Après un passage remarqué à Tout le monde en parle dimanche dernier, Xavier Dolan est la nouvelle star instantanée de notre beau Québec. Personne a vu le film, ou presque, et on s’empresse déjà de crier au génie.
C’est qu’on a la glorification facile au Québec!
Comme on l’a fait plusieurs fois auparavant, on élève au rang de superstar quelqu’un qui n’a pas encore fait ses preuves (comme réalisateur). Il est important de comprendre ici que je ne remet pas en question le talent de Xavier Dolan, mais plutôt cette manie qu’ont certains médias québécois à entretenir le culte de la vedette prématurée.
Un phénomène amplifié ne sied pas toujours la cause de son acteur principal, et lorsque la poussière retombe sans faire le bruit escompté, l’acteur, le chanteur, ou le joueur de cuillères se retrouve seul devant toute cette hype dégonflée, inanimée.
Et qu’on ne me sorte surtout pas ce cliché pré-mâché qu’au Québec on n’aime pas le succès des autres et l’affirmation haut et fort du talent aux vues de tous, car ici ce n’est pas le réalisateur qui vante ses mérites, mais bien un conglomérat avide du “next big thing”.
Qui vivra verra, et je souhaite donc la meilleure des chance à Xavier Dolan pour la présentation de son film à Cannes.