Un déjeuner à la campagne (4)

Par Daniel Sériot

Le premier vin commenté a été apporté par Patrick, il a été préparé et carafé  5 à 6 heures avant la dégustation, ce qui ne l’a pas handicapé plus que de raison, ce vin s’est brillamment comporté, si l’on tient compte des commentaires globalement modestes des critiques à son égard. Pour équilibrer la rubrique, j’ai ajouté quelques notes sur un Pauillac dégusté récemment.

Moulis  Poujeaux  1989

La robe de profondeur moyenne, et de teinte générale grenat ,laisse apparaître des reflets de couleur brique, le nez est élégant et assez complexe : feuilles mortes , humus, terre, prunes et cerises mûres, et quelques notes de tabac, la bouche est délicate, mais d’une bonne ampleur, avec des tannins parfaitement fondus, des saveurs complexes ( les fruits sont encore présents), l’acidité gustative de bon aloi et mûre , dès le milieu de bouche donne de l’élan à une finale, d’une bonne persistance , fraîche, épicée, et  parfumée. Noté  16

Pauillac : Pontet Canet   1999

La robe est assez foncée, avec un liseré de couleur pourpre à rubis au bord du verre, le nez, d’une bonne intensité, est bien défini : cassis écrasé, résine, tabac, épices variées et des notes de fumée, la bouche est nette et droite, avec des tannins élégants et bien enrobés, le milieu de bouche, sans faiblesse, et assez ample est caractérisé par des saveurs fruitées séduisantes, la finale, dans la continuité, sans rigidité tannique a du goût, elle possède une très légère austérité, dans sa construction (effet sous-sol) qui va s’estomper avec le temps.

Noté 15,5