Jean-Paul Laligant, 52 ans, a été jugé coupable (amende de 500 euros) au tribunal correctionnel de Dijon (Côte d’Or) ce lundi après avoir menacé un étudiant de lui couper le pénis à l’aide d’une lame d’exacto.
Les faits se sont déroulés le 26 septembre dernier dans une classe de CM1 du groupe scolaire de Liernais, en Côte-d’Or.
Ce jour-là, l’instituteur, Jean-Paul Laligant, 52 ans, des élèves de sa classe lui annoncent qu’un de leur copains de classe “a sorti son zizi”.
L’instituteur dit alors à cet élève : “Je coupe tout ce qui dépasse”.
Un cutter à la main.
Une menace qui le conduit, aujourd’hui, devant le tribunal de grande instance de Dijon, pour “violences ou voies de fait” à l’encontre de son élève.
Car si au départ ces menaces sont restées une affaire “interne” entre les parents et l’instituteur, il n’en a rien été par la suite.
Pierre Poillot, conseiller général PS rappelle que l’instituteur s’est “expliqué avec les parents et les choses devaient en rester là.”
Mais voilà “le problème, c’est que deux mois plus tard, les gendarmes ont été alertés. Ils ont placé l’instituteur en garde-à-vue et convoqué les parents de l’enfant à la gendarmerie” ajoute le conseiller général.
Et depuis, un vent de révolte souffle dans le département.
Un comité de soutien à l’instituteur s’est constitué.
Une pétition en sa faveur a recueilli plus de 4.000 signatures.
Et aujourd’hui, toutes les écoles du canton de Liernais seront fermées en signe de soutien à Jean-Paul Laligant.
Dans Le Parisien, Brigitte, une maman qui soutient l’instituteur pose la question:
“Qui n’a pas entendu un maître d’école dire: Je vais te couper la langue, à un enfant qui parlait trop. Et ça n’a jamais fait tout ce foin.”
Patrick lui-même enseignant avoue son désarroi: “Aujourd’hui nous sommes accusés de tout, il faudrait peser chaque mot… On ne peut quand même pas travailler avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête.”
Pascal Malter est enseignant et aussi président du comité de soutien à Jean-Paul Laligant et dit que “cette affaire est folle, c’est kafkaïen”.
Il reproche avec virulence l’attitude de l’inspection académique qui a suspendu Jean-Paul Laligant: “En fait la seule intervention de l’inspection a été de ne pas intervenir. Car elle refuse de le soutenir. Elle refuse d’appliquer l’article 11 de la loi de 1983 selon lequel elle doit protéger tout fonctionnaire quand il est en service.”
(via Le Post)
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 15 mai à 21:21
comment ne pas mettre en parallèle la clémence vis à vis du juge Burgaud par le CSM et la sévérité absurde vis à vis de cet instituteur, la magistrature a complètement perdu le bon sens le plus élémentaire.