Le 14 mai 2009, sera une journée d’une importance particulière en Israël. Ce n’est pas parce qu’il s’agit de la date anniversaire de la Déclaration de l’Indépendance de l’Etat juif mais parce qu’un ancien président de l'Etat doit comparaître devant des juges pour plusieurs graves affaires de mœurs. Moshé Katzav est impliqué dans une sordide affaire de viol et de harcèlement sexuel lorsqu'il était ministre du Tourisme et chef de l'Etat. Il s'agit de la première comparution d'un président israélien devant un tribunal.
L’ancien président israélien, Moshé Katsav, inculpé par un juge du tribunal de Tel Aviv pour viol sur une de ses anciennes collaboratrices avait démissionné en juin 2007, deux semaines avant la fin de son mandat de sept ans, après avoir été accusé par quatre anciennes collaboratrices de viol, agressions sexuelles et harcèlement. Le Prix Nobel de la paix Shimon Pérès lui a succédé.
L’ancien président Moshé Katzav, sera donc jugé pour viol. La décision de lui faire comparaître devant la justice était décidée par le Conseiller juridique du gouvernement, Meny Mazouz, à l’encontre de l’ancien président de l’Etat qui devra répondre devant des juges du viol de Aleph, une employée du ministère du Tourisme, et d’abus sexuels sur d’autres fonctionnaires publics. Le Procureur de l’Etat, Moshé Lador, et Meny Mazouz ont finalement estimé qu’il y avait suffisamment de preuves pour inculper Katzav, après avoir procédé à des compléments d’enquête et à l’audition de la principale intéressée.
Pourtant de nombreux juristes de renom estimant que les preuves figurant au dossier étaient insuffisants pour traduire Moshé Katzav en justice. L’ancien citoyen numéro un d’Israël avait décidé de ne pas reconnaître cette culpabilité, et de se battre pour prouver son innocence.
Après un feuilleton juridique à multiples rebondissements, un grave acte d’accusation a finalement été déposé le 19 mars 2009 au tribunal de district de Tel-Aviv contre le précédent président de l’Etat, Moshé Katzav, accusé de viol, harcèlement sexuel et acte indécent.
Alors que l’ex citoyen numéro un du pays accuse lui-même la justice et la presse israélienne de l’avoir déjà jugé coupable d’actes qu’il nie totalement avoir commis, Katzav comparaîtra devant ses juges pour viol à deux reprises de Aleph, une employée du ministère du Tourisme ainsi que pour harcèlement sexuel de Hé, et de Lamed, employées du bureau présidentiel, (ces femmes n’étant identifiés du public que par l’initiale de leur prénom), cette dernière accusant également l’ancien président, d’acte indécent.
En fait peu de choses sont connues sur l’histoire de ces « drôles de collaboratrices » qui se sont présentées comme victimes dans cette affaire pour entacher l’image de M. Katzav. La principale accusatrice, Aleph, qui l'accuse carrément de l’avoir violée, était en échec complet durant son passage au ministère du Tourisme et personne ne pouvait la supporter, et elle a probablement cherché par tous les moyens à lui porter préjudice.
Bien que la justice israélienne fera son travail pour éclaircir cette affaire, ce qui est certain aujourd’hui c’est que le 8e président de l'Etat est aujourd’hui victime d'un lynchage organisé par le conseiller juridique du gouvernement Meny Mazouz, la police, les hommes politiques et la presse aussi . Lui est son épouse Gila sont déjà extrêmement affaiblis par cette affaire.
Moshé Katzav, l'ancien président israélien, que la justice israélienne veut inculper de viol, s'est dit lui-même victime d'un "lynchage". Le 12/03/2009 lors d'une conférence de presse à Kyriat Malachi, ville où il réside, il déclare « Depuis trois ans, on m'attaque et on porte atteinte à mon honneur ainsi qu'à celui de ma famille. Je suis humilié, écrasé, abattu et je souffre. Mais je suis décidé à me battre pour que la vérité éclate, toute la vérité, car je suis innocent », dit t-il d'une voix étranglée par l'émotion.
Même si le Conseiller juridique du gouvernement avait décidé de le faire comparaître devant la justice pour viol, la virulente prise à partie des médias israéliens contre Moshé Katzav reste incompréhensible jusqu’à aujourd’hui , d’autant plus qu’elle est exploitée à merveille par les ennemis d’Israël et la presse antisémite à l’étranger.
Les comportements de quelques journalistes, comme Shalom Yeroushalmi de Maariv et bien d’autres, posent le problème que certains israéliens n’ont pas encore compris que lorsqu’on a un linge sale à laver il faut le faire en famille, car ce beau pays, à étaler trop son "intimité" , que ce soit pour un baiser volé, et autres balivernes du même genre, y laisse quelques plumes à chaque fois et se ridiculise un peu plus dans le monde, la démocratie n'en demande pas autant tout de même ; Israël n'est pas le seul pays qui a des problèmes de ce genre, mais croyez bien que les autres ne vont pas le chanter sur les toits.
Moshé Katzav a travaillé plus de 40 ans dans le service publique de son pays, il a agit durant cette période avec dignité, honnêteté et responsabilité. Mais depuis près de trois ans, on lui monte un procès publique ! Cette diffamation est orchestrée aussi par le procureur général, la police, et les médias qui ont franchi toutes les lignes rouges en essayant de l'incriminer.
Cette foire médiatique, qui l’accuse d’abus sexuel, a tellement réalisé son objectif funeste de salir le président de l’Etat, que même les conseillers en communication de M. Moshé Katsav ont remis leur démission (Motti Morel et Ronen Tzour) !
Néanmoins l’homme a choisit de se battre pour prouver son innocence et il s’est comporté jusqu’ici avec dignité. L'ancien président, qui clame son innocence et se dit victime d'un complot politique, avait souhaité aller devant la justice pour laver son honneur et être blanchi. En 2008, il avait donc renoncé à un accord conclu avec l'accusation, qui lui aurait permis d'éviter une peine de prison en plaidant coupable.
Et même durant l’enquête, les journalistes le poursuivent à tel point qu’ils ont frauduleusement réussis à obtenir (avec la complicité de quelques uns) des informations confidentielles auprès du ministère de la Justice
En effet, les avocats de l'ancien président de l'Etat, Moshé Katzav, qui doit comparaître devant ses juges pour plusieurs graves affaires de mœurs, le 14 mai 2009 , ont déposé un recours devant la Cour suprême au sujet des fuites à la presse des éléments de l'enquête le concernant. Katzav demande à la Haute cour que le Conseiller juridique du gouvernement, Meny Mazouz, justifie la raison pour laquelle il n'a toujours pas requis de la police qu'elle enquête pour découvrir qui a divulgué des informations sensibles à des journalistes en transmettant un CD, dont on sait qu'il a été copié au ministère de la Justice.
L’ex-citoyen numéro un d'Israël accuse Mazouz de ne pas vouloir enquêter sur l’affaire des fuites des éléments de l'enquête à la presse.
Rappelons déjà, qu’il y’a en Israël un vive débat sur la réforme des attributions du Conseiller juridique du gouvernement. Le précédent ministre israélien de la justice, Daniel Friedman, comme son prédécesseur, le Pr. Yaakov Neeman, estime que la charge qui pèse sur le Conseiller juridique du gouvernement Meny Mazouz est devenue très importante, ses fonctions comprenant également la responsabilité des services du Procureur, et donc la représentation de tous les services de l'Etat dans les dossiers juridiques qui la requièrent. Il envisageait la possibilité d'une réforme des attributions du Conseiller juridique du gouvernement, mais Mazouz est farouchement opposé à toute limitation de ses prérogatives. Son obstination à la réforme est typique ! (Mazouz est né à Djerba, Ile au sud tunisien).
Le fermeté excessive envers l'ex-citoyen numéro un d'Israël est d’autant plus incompréhensible surtout lorsqu’on observe, par exemple, le laxisme officiel envers les députés arabes de la Knesset qui manquent cruellement de loyauté envers l’Etat .Mais aussi la clémence excessive des tribunaux israéliens envers les vrais délinquants : Le commandant général de la police, Doudi Cohen, a critiqué il y’a quelques mois , la clémence de la justice israélienne envers les délinquants et les malfaiteurs. Selon lui 60% des dossiers transmis aux tribunaux par la police, sont refermés, et 80% de ceux qui sont jugés se terminent par des peines conditionnelles.
Néanmoins, le procès de l’ex-président de l’Etat, Moshé Katzav, accusé de viol, harcèlement sexuel, actes indécents, et de subordination de témoin, s’ouvrira demain au tribunal de district de Tel-Aviv.
Le magistrat Georges Kara a été choisi pour présider le tribunal chargé de juger l’ancien président de l’Etat, Moshé Katzav, et il sera assisté par les juges Yehoudit Shevah et Myriam Sokolov. Rappelons que l’ex-citoyen numéro un d’Israël est accusé d’un double viol et acte indécent dans le seul dossier de la principale accusatrice, Aleph, du ministère du Tourisme.
Mais, en attendant que toute la lumière soit faite sur cette affaire relevant maintenant de la justice, ne serait-il pas plus intelligent de mettre "une sourdine" aux excès d'une démocratie "obsolète" israélienne, qui semble vouloir "laver plus blanc que blanc" dans un monde où des pays etrangers (dont les chefs d'Etat ne sont vraiment pas "blanc-bleus" non plus dans ce domaine), ne pensent qu'à une chose: démolir l'Etat Hébreu aussi bien physiquement que financièrement et qu' idéologiquement.
Vues les conditions extrêmes où vivent désormais Israël et sa population, il y a un intérêt vital à ce qu'ils se protégent, me semble-t-il, au lieu de vouloir jouer au "zorro" de la démocratie bafouée partout.
Cet ex-président, si il est reconnu coupable, sera jugé en fonction de se (ses) faute (s), mais, de grâce, cessons d'étaler sur la place publique des errements qui sont monnaie courante ailleurs, où on ne fait pas tant d'histoires" quand des dictateurs violent impunément des gamines impubères, quand des terroristes massacrent leurs propres frères sous l'oeil des caméras, et ne se gênent pas non plus pour violer des fillettes!!!
Il faut éviter à tout prix d'enfoncer encore un peu plus Israël avec des histoires graveleuses qui existent partout, et dont le monde entier se moque éperdument lorsqu'il s'agit des autres, mais braque tous les projecteurs dès qu'il s'agit d'Israël. Ne leur donnez pas d'armes pour vous battre encore plus, de grâce.
Ftouh Souhail